Cela commence à devenir un mantra. Un vocable très usité par le président de la République. Le gouverner autrement, un concept de toute évidence mal inspiré car laissant entendre que la gouvernance jusque-là, était faite de bric et de broc, s’invite dans tous les débats et à toutes les rencontres en vue d’avoir l’adhésion populaire. Cela, non pas par la force des actes posés, mais plutôt par la force des verbes.
La semaine passée, Alpha Condé, lors d’une cérémonie de remise de chèques aux heureux bénéficiaires du financement d’un projet agricole, a demandé aux banques de travailler autrement. S’inspirer de son poncif pour divorcer d’avec les anciennes habitudes qui ne donnaient aucune chance aux jeunes porteurs de projets de bénéficier de financement.
C’est ainsi dire, que le président a conscience qu’il est temps d’arrêter de pérorer s’il est réfractaire à la caricature que les gens, estimant que le disque est rayé, réserveront à son slogan.
En effet, aucune pédagogie, encore moins aucune démarche clinquante ne peut amener l’opinion à se rallier à une volonté jugée captieuse, car éloquemment déjà exprimée par le passé, mais en vain.
Le changement de paradigme pour une gestion vertueuse ne se décrète pas. Elle rime avec des actes forts débarrassés de tout populisme et qui confortent les prérogatives des structures compétentes en la matière.
C’est aussi d’avoir les moyens de sa politique en évitant de sevrer des structures qui sont soumises à une obligation de résultats au nom de ce poncif.
Mognouma