La cour d’appel, a confirmé le vendredi dernier les 10 ans de réclusion criminelle assortis de cinq ans de sûreté décidés en première instance contre le jeune Boubacar Diallo »Grenade » pour dit-on tentative de meurtre et utilisation illégale d’arme de guerre.
Quoique meurtri par la lourdeur de la peine, l’accusé, devant les juges de cette juridiction de recours, est monté au créneau pour dénoncer le tragique sort qui lui ait réservé depuis son interpellation en 2018.
Selon Grenade qui continue de se réclamer prisonnier politique du régime de Conakry, depuis son arrestation, il n’a jamais bénéficié d’un suivi médical digne de nom.
«(…) je suis un détenu politique qui n’a jamais été évacué pour aller faire ses soins à l’hôpital régional ou Ignace Deen. Depuis que j’ai commencé à tomber malade, je n’ai jamais été évacué. A la maison centrale de Kindia, il y a eu plusieurs rapports médicaux qui ont prouvé que je devais aller faire mes soins à l’hôpital régional mais ils n’ont jamais accepté que cela se fasse. C’est en prison qu’on déplaçait les médecins pour me consulter et soigner, malgré cela, je gagne difficilement mes produits pharmaceutiques », a-t-il déploré.
Ce qui, le plus, irrite Grenade en prison, c’est le fait qu’il ne bénéficie pas d’un suivi médical digne de nom contrairement aux autres détenus politiques notamment Cherif Bah, Ousmane Gaoual ou encore AOB qui est d’ailleurs condamné pour tentative d’assassinat du président Alpha Condé.
Et de s’interroger : « Pourquoi je dois faire dix ans d’emprisonnement ? pourquoi on me refuse des soins digne de nom ? pourquoi la justice guinéenne veut m’enterrer vivant ? », a-t-il lâché.
A en croire l’accusé, c’est grâce au concours de ses avocats notamment Mohamed Traoré et Salifou Béavogui ainsi que du médecin chef, du régisseur de la prison et certains de ses codétenus qu’il arrive à survivre en détention.
« les produits et la pompe que j’utilise contre l’asthme que je traine je les ai eu grâce à une contribution de mes avocats, du médecin chef, du régisseur et certains de mes codétenus pour que je survives dans cet endroit. Je les remercie tous de m’avoir soutenu comme un être humain »,a-t-il conclu.