Il y a quelques mois, le secteur de l’éducation guinéenne a été fortement perturbé par une grève syndicale.
Pendant près de deux mois, les acteurs de l’éducation appuyés par des politiques qui ont agi au nom du politiquement correct, ont battu le pavé, paralysé la circulation, donc dévoyé d’un point de vue général l’esprit de la grève qui ne concernait que les enseignants.
Contrairement à la Guinée, au Sénégal, la rue s’est abstenue et s’est plutôt tenue en spectatrice partisane pour l’apaisement.
Des mois après, les esprits se refroidissent malgré que les principales réclamations des différentes centrales syndicales, ne soient pas satisfaites.
Pour rappel, il s’agit de la revalorisation de la prime de logement, celle de la pension de retraite et la question du cadre de travail.
En fin de semaine dernière, des syndicats et politiques en dépit de l’inimitié qu’ils nourrissent à l’égard de l’actuel patron du pays, ont pris la mesure du danger d’une année blanche qui guettait leur patrie commune en se prononçant en faveur d’une reprise.
L’ancien Premier ministre Abdou Mbaye, opposant irréductible au régime de Macky, chez RFM, a invité les enseignants à regagner les classes dans l’intérêt des élèves. Il est d’avis que la grève n’est pas le seul moyen de combat.
Dans le même média, le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), a invité à son tour les enseignants à transférer leur lutte sur le terrain politique, en sanctionnant le président Macky Sall et son gouvernement à l’élection présidentielle de 2019.
Quand le ton de l’apaisement est donné par la référence des Guinéens en démocratie, malgré leurs contradictions politiques, cela mérite d’inspirer les mêmes personnes à moins d’un mois de l’ouverture d’éventuelles discutions par le SLEG sur la fixation du salaire de base des enseignants dans les conditions économiques précaires.
Mohamed