12 mars 2018, cela fait ce lundi, un mois jour pour jour que la grève des enseignants paralyse le secteur éducatif national. Interrogé à cet effet par le correspondant préfectoral de Mosaiqueguinee.com, Dr Ramata Doukouré, coordinatrice préfectorale des
Associations des Parents et Amis de l’Ecole (APEAE) a tenu à réagir à une situation qu’elle juge préoccupante et embarrassante.
« Cela me fait très mal en tant que parente d’élève et surtout responsable des APEAE de Fria. Les enfants sont abandonnés depuis un mois. Un mois de cours perdu, c’est un grand trou dans le calendrier scolaire. Le pire qu’on peut craindre, c’est de voir ces mêmes enfants descendre dans les rues pour revendiquer la réouverture des classes », a-t-elle fustigé.
Quant à une sortie de crise de dernière chance, elle appelle les syndicalistes à un sursaut patriotique.
« C’est un peu compliqué. Pour une sortie de crise, nous n’avons pas la solution financière mais une solution morale. J’appelle les syndicats à un sursaut patriotique afin qu’ils puissent suspendre leur mot d’ordre de grève et permettre aux élèves et enfants guinéens de pouvoir retourner à l’école y tout en poursuivant les négociations. Le gouvernement, ces dernières années à consenti des efforts même s’il y en a beaucoup d’autres à l’horizon en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires de façon globale. Ces efforts doivent continuer. On demande donc aux syndicats d’observer une sorte de trêve », a-t-elle plaidé.
Pour rappel, c’est le lundi 12 février dernier sous la bannière du SLECG que les enseignants guinéens ont déclenché une grève pour demander l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Abdoulay GV, Fria Mosaiqueguinee.com