Depuis plusieurs semaines, les ouvriers du chantier de l’échangeur de Bambéto se plaignent de mauvais traitement de la part des responsables de l’exécution du projet.
Ces ouvriers pointent particulièrement du doigt le superviseur général et Ibrahima Aminata Diallo. Selon eux, ce sont ces derniers qui sont à la base de leurs souffrances.
Joint au téléphone à propos de ses accusations, Mohamed Chérif Diallo, superviseur général nie en bloc les accusations portées contre lui et charge à son tour.
« Ici, il y a des ouvriers qui gâtent des choses on ne les fait payer aucun GNF car nous demandons pardon jusqu’à ce que le patron accepte, mais le guinéen n’est pas reconnaissent. Le problème, ils ont évoqué la question de salaire, nous sommes allés rencontrer le patron, ce dernier a dit ce qu’il pouvait augmenter, il y en a qui ont dit qu’ils ne prendront pas ce qui a été rajouté. Donc, le patron a dit que celui qui ne peut accepter ce qui est convenu, de venir à son bureau il va lui payer pour qu’il quitte les lieux. Car, il ne peut prendre des promesses qu’il ne pourra respecter. Il y en a ici qui lorgne ma place, ce n’est pas de l’argent ils veulent. Et pourtant, c’est moi qui suis ai fait venir tous ceux qui travaillent ici et a fait en sorte qu’ils bénéficient de la confiance des chinois. Je n’ai jamais réclamé de l’argent à un ouvrier ici ils le savent. Il y en a qui dérobe des choses mais on laisse passer, mais le guinéen n’est pas facile à aider. Maintenant, comme je n’accepte pas les cas de vols, ils sont désormais contre moi. Moi, je n’accepte pas le vol et l’indiscipline. Et pourtant il y en a qui ne peuvent pas rester sans voler. Wallahi depuis que les chinois sont venus, ils n’ont jamais mangé l’argent d’un ouvrier ici. Depuis le début du projet, ils ont toujours respecté leurs engagements, personne n’a été renvoyé injustement. Tous ceux qui ont été mis à la porte ont été renvoyés par leur faute, il y en a même qui modifient les cartes de pointage des chinois, et même aujourd’hui nous avons mis dehors quelques-uns. Ils sont en train de mentir il n’y a rien de vrai dans ce qu’ils racontent », a laissé entendre le mis en cause.
Ibrahima Aminata Diallo, l’autre accusé dans cette affaire se défend également « Je ne sais pas de quoi ils parlent en tout cas, je ne sais rien de ce qui se passe là-bas », a-t-il dit d’entrée.
« Ce que je connais, ce que mon organisation est partenaire à Chino-Hydro dans le cadre de la sensibilisation des riverains et des gens qui occupent les emprises voilà le rôle que nous jouons. Donc, moi je ne suis pas un salarié là-bas, et je ne vois pas comment je peux influencer, diviser ou employer. Moi ce que je sais, je suis en train de travailler avec la société et sensibiliser les impactés, c’est tout. Je ne connais rien ils n’ont qu’à parler, ce sont ceux, qui sont menacés d’être renvoyés, qui parlent comme ça, moi je ne connais rien je n’emploie personne, je n’ai aucun droit d’employer ni un droit de limoger. Mais, je réitère que je suis partenaire à Chino-Hydro, nous avons signé le document nous faisons notre boulot. J’ai envoyé le premier rapport d’observation sur le terrain, et je contribue aussi à aider à ce que le site soit protéger en tant que citoyen de la zone et habitant de l’axe », a indiqué Ibrahima Aminata Diallo à son tour.
Affaire à suivre !
Hadjiratou Bah