Face à la refondation du système éducatif guinéen qu’il a amorcée, Guillaume Hawing se veut intraitable.
Quoique conscient du faible taux d’admission aux examens de l’année dernière, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation rappelle toutefois qu’ils reflétaient avec exactitude le niveau de l’apprenant guinéen.
D’après lui, le même rythme caractérisera les examens de cette année.
«Je préfère un chaos économique à une formation bâclée. Le chaos économique qui se rectifie dans le temps avec des hommes très biens formés, ils peuvent rectifier, c’est très facile. Tout est établi, les théories sont établies. Mais quand la formation est bâclée, aucune théorie ne tient et c’est à vie. Vous avez des gens aujourd’hui pour rédiger une simple phrase, ils sont incapables. Ce sont des choses qu’on ne peut pas rattraper et cela pénalise beaucoup le pays »,a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, il a exhorté tout le monde a s’associer à cette dynamique en vue d’une éducation de qualité basée sur l’excellence.
À l’image de l’année dernière, les inspecteurs disciplinaires, chargés du choix et de l’élaboration des différents sujets aux examens, seront internés durant 50 jours, ce, après qu’ils se soient engagés à respecter et à faire respecter les règlements généraux des examens nationaux, à travers une prestation de serment.
«L’équipe des inspecteurs disciplinaires va être internée pour 50 jours, 50 nuits sans téléphone, sans connexion ni rien. Ils seront coupés de tout. Je leur ai dit de venir, ils vont prêter serment devant tout le monde. A partir du 1er mai jusqu’au 05 ils vont être internés jusqu’au 20 juin. Nous l’avons expérimenté l’année dernière ça a marché, il n’y a pas eu de fuite de sujets, personne ne dira le contraire. Cette année aussi nous allons continuer. Nous ne pouvons pas nous défaire des choses qui ont marché »,a-t-il rassuré.
Pour Guillaume Hawing «L’éducation occupe une place de choix dans la réussite de cette transition. C’est infaillible, c’est indiscutable c’est établi comme ça. Notre rôle est central », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana