C’est sans doute une information qui fait froid dans le dos. Durant l’année 2021, 1000 cas de viols ont été enregistrés spécialement dans la zone de Conakry.
Ces chiffres proviennent de plusieurs structures de défense des droits des femmes, notamment l’OPROGEM et la Brigade de protection des personnes vulnérables.
C’est la présidente de l’ONG Femmes Développement et Droits Humains qui en a fait l’annonce, en marge d’une conférence de presse tenue ce week-end.
« Pour l’année 2021 par exemple au niveau de notre structure, nous avons fait des statistiques cumulées. Nous avons pris les statistiques au niveau de l’OPROGEM, de la brigade de protection des personnes vulnérables et du service de médecine légale. Les statistiques cumulées font 1000 cas de viols relevés à Conakry uniquement pour l’année 2021, pas à l’intérieur du pays, parce que le plus souvent à l’intérieur du pays vous n’avez pas de service de médecine légale. Nous prenons uniquement les cas pour lesquels nous sommes saisis ou les cas qui sont généralement médiatisés », a révélé Moussa Yéro Bah.
Selon cette défenseuse des droits des femmes, depuis le début de l’année 2022 plus de vingt cas de viols ont été répertoriés et suivis par son organisation. Elle regrette par ailleurs un manque de volonté politique dans l’éradication du phénomène.
« On a l’impression que cela se passe au quotidien, il y a une banalisation. Les nouvelles autorités se sont engagées avec l’histoire de M’Mah Sylla au moment où nous avons révélé cette histoire avec célérité. Le président de la république s’est déplacé pour venir voir M’Mah à l’hôpital, il y a eu cette évacuation que nous saluons mais 8 mois après on ne sait rien de ce qui se passe. C’est vrai que trois (3) personnes sont détenues à la maison centrale, il y a une autre qui est en cavale mais on devrait être situé. La famille est là impatiente », a-t-elle regretté.
Hadja Kadé Barry