Alors que les fidèles chrétiens ont commencé le carême et les musulmans du monde entier s’apprêtent à entamer le Ramadan dans quelques semaines, en Guinée, la flambée des prix se fait ressentir sur les denrées de grande consommation.
D’après le constat fait dans plusieurs marchés de Conakry ce lundi 27 février 2023, les prix sont fixés de façon fantaisiste par certains commerçants. Aux marchés de Koloma, Cosa en passant par Matoto, le sac de maïs et le sac de sorgho, ces produits très sollicités et consommés au mois de ramadan connaissent de nos jours une augmentation excessive. Si le sac de ces aliments était vendu auparavant à un prix raisonnable, aujourd’hui il est revendu à 750 000 GNF dont un kilogramme à 10 000 GNF. Ce qui réduit d’ailleurs leur consommation dans certaines familles.
Concernant les autres produits tels que : le riz, le sucre, la farine, les pommes de terre, oignons et l’huile d’arachides, ils sont vendus dans ces lieux à différents prix.
Le sac de sucre qui était vendu entre 360 000 à 365 000 est négocié à ce jour à 375.000, 370.000 voire jusqu’à 380.000 GNF.
Le sac de riz Ciao s’achète à certains endroits à 285.000 GNF et d’autres à 290.000 GNF, pourtant il était cédé à 275.000 GNF.
Il en est de même pour le bidon d’huile d’arachide, le sac d’oignons et le sac de pommes de terre.
Pour le sac de farine dont le prix est établi à travers un accord entre l’État guinéen et des exportateurs, il est depuis très longtemps vendu à 360. 000 GNF. Chose qui a occasionné d’ailleurs la hausse du prix du pain dans tout le pays.
Selon des commerçants, plusieurs raisons sont à l’origine de cette hausse vertigineuse, à savoir : l’inflation de la monnaie, le manque de certains produits. A cela s’ajoute la variation des prix du jour au lendemain au regard des réalités sur le terrain.
Depuis la fixation des prix plafonds de ces produits par les autorités, aucune disposition pour son respect n’est encore effective et pendant ce temps, la situation devient de plus en plus insupportable pour les consommateurs.
La semaine dernière, le président de la transition a demandé aux ministres concernés par ce secteur de prendre toutes les dispositions pour stabiliser les prix en cette période de pénitence. Reste à savoir si cette demande sera suivie d’effet.
Mama Adama Sylla