Le dimanche 3 juillet 2022, de lourdes sanctions pourraient être prises contre la transition guinéenne par CEDEAO. L’organisation ouest-africaine qui demande à la Guinée de fournir un calendrier et un chronogramme acceptables de la transition, semble lasser du retard qu’accusent les autorités guinéennes pour satisfaire à cette demande.
Evoquant ce sujet jeudi 30 juin 2022 dans une interview chez nos confrères de France 24, l’ancien premier ministre Kabiné a demandé à la CEDEAO de se remettre en cause et de jouer pleinement son rôle au moment où celui-ci est le plus attendu.
« Je n’ai jamais été médiateur entre la CEDEAO et le gouvernement guinéen. Ce que j’essaie de faire, c’est de rappeler à la CEDEAO elle-même, qu’elle a failli à un moment donné. Vous savez que le protocole additionnel sur la bonne gouvernance de la CEDEAO indiquait qu’il n’y ait pas de changement de gouvernement ou de Constitution 6 mois avant l’élection. Cette disposition a été bottée en touche en Guinée parce que le président Alpha Condé a modifié la Constitution quelques mois avant. La CEDEAO ne pouvait pas sanctionner la Guinée. Ce que je demande, c’est que la CEDEAO revoit ce protocole pour qu’il soit définitivement indiqué que les changements de Constitution que ce soit 6, 8 ou 9 mois avant ne sont pas autorisés et que les deux mandats doivent être de règle partout. (…). J’appelle la CEDEAO de se remettre en cause et de faire en sorte que les populations ne soient pas étonnées que des sanctions tombent pendant alors qu’au moment où les sanctions devraient être prises contre des gouvernements indélicats, n’ont pas été », a-t-il lancé.
Concernant la transition malienne, Kabiné Komara a affirmé qu’il« est temps que les pays membres de la CEDEAO et le Mali regardent cette fois, le délai et les propositions pour que ce pays puisse sortir de la situation qu’il vit ».
MohamedNana Bangoura