Après un constat alarmant sur l’état des infrastructures routières dans la capitale et à l’intérieur du pays, le ministère des Infrastructures et des travaux publics a rénové le laboratoire du bâtiment et des travaux publics (LBTP).
Ce laboratoire va apporter une solution à la mauvaise qualité et à la dégradation très poussée des infrastructures de transport : terrestre, maritime, aérienne, ainsi que dans les ouvrages hydrauliques, hydro-agricoles et les bâtiments de l’éducation, de la santé et des logements sociaux. Des infrastructures pour lesquelles l’Etat et ses partenaires consentent de centaines de millions de dollars.
Cette activité a connu la présence d’experts des Laboratoires du Bâtiment et Travaux Publics des pays frères du Maroc et de la Cote d’Ivoire, le Maître d’œuvre public, l’ACGP, les entreprises, experts et professionnels du secteur des BTP, notamment ceux des routes et du bâtiment, pour identifier des mesures concrètes permettant de garantir la qualité, la pérennité et la sécurité de nos ouvrages.
«C’est pourquoi le LBTP doté de matériel nouveau, de personnel expérimenté et des édifices nouveaux, ne doit plus rester en marge de l’accomplissement du devoir patriotique, pour palier à jamais, les insuffisances qui gangrènent les infrastructures que le gouvernement s’efforce à mettre à la disposition de la nation, pour le bien-être de la population. Ainsi, nous ingénieurs et responsables du LBTP voulons participer à la refondation nationale Prônée par le Chef de l’Etat, Président de la Transition, Chef Suprême des armées, dans le domaine des études, de la conception et de la réalisation des infrastructures, ainsi qu’à la formation pratique des jeunes ingénieurs et le renforcement des capacités dans la filière BTP. Ceci, est un défi face auquel, le LBTP fort de son nouveau statut et du soutien des autorités compétentes, s’assigne la tâche d’assurer la qualité dans la construction de chaque ouvrage »,s’est exprimé Donzo Abdoulaye directeur du laboratoire du bâtiment et des travaux publics.
Le premier ministre qui a présidé cette cérémonie se dit conscient de la situation dramatique et regrettable de nos infrastructures routières, c’est pourquoi, il estime avec ce labo ce problème sera résolu.
«En Guinée, nous avons souvent été confrontés à des défis liés à la stabilité des sols, aux risques géologiques et aux conditions environnementales spécifiques. Il est donc primordial que nous nous attachions à relever ces défis avec expertise et ingéniosité. La rénovation du bâtiment du laboratoire, du bâtiment et des travaux publics, inscrite dans la lettre de mission assignée à monsieur le ministre des infrastructures et des travaux publics, témoigne de notre engagement investi dans les infrastructures modernes et à renforcer notre capacité à mener des études géotechniques approfondies et fiables. Et j’espère que les évaluations qui sont en cours, que monsieur le ministre dans sa lettre de mission a bien voulu réaliser la rénovation de ce laboratoire. Notre pays dispose un outil de pointe pour analyser les propriétés mécaniques des sols, d’étudier leurs comportements sous différentes contraintes et d’évaluer la faisabilité du projet d’infrastructures avant leur mise en œuvre. Vu le volume des besoins du pays, nous avons besoin d’autre laboratoires, pas seulement ici à Conakry mais à l’intérieur, qui seront dotés d’équipement de haute précision. Cependant, la qualité de nos ouvrages ne dépend pas uniquement que des équipements dont nous disposons. Elle repose également sur l’expertise de nos ingénieurs, de nos géologues et professionnels du secteur de la construction et également d’une dose de patriotisme. C’est pourquoi je tiens ici à souligner l’importance de la formation continue et du partage des connaissances dans le domaine de la géotechnique. Cela ne doit pas être un défi de taille pour un pays qui s’est doté de laboratoire, de bâtiment et des travaux publics depuis plus d’un demi siècle. Nous avons juste à susciter des vocations en valorisant l’expertise nationale. L’opportunité est là avec le boom de la construction qui va continuer à accroître. Nous devons donc encourager la recherche et l’innovation, tout en garantissant que nos normes et réglementations soient en phase avec les meilleures pratiques internationales. Cela permettra de prévenir les risques liés à la construction et de concevoir les ouvrages résiliants pour répondre aux besoins de nos populations et de notre économie en pleine croissance afin d’éviter des cas malheureux comme il y a une semaine où deux immeubles se sont écroulés dans la commune de Matoto », s’est exprimé Bernard Goumou.
Pour le ministre des infrastructures et des travaux publics, avec l’acquisition de nouveaux matériels et d’équipements de pointe, ce labo pourra désormais assumer pleinement son rôle.
« Ce Laboratoire pourra désormais assumer pleinement ses fonctions notamment : Réaliser des études géotechniques du sol avant la construction des bâtiments, des édifices civils et industriels, des routes et ouvrages d’art y compris les ouvrages hydro-agricoles et du développement rural; Assurer le contrôle de la qualité des matériaux de construction; effectuer des tests de résistance et de conformité des ouvrages mis en œuvre.Je voudrais inviter les entreprises de travaux, les Bureaux d’études et tous les acteurs du secteur du BTP à collaborer étroitement avec l’ACGP, le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics pour une amélioration substantielle de la qualité de nos infrastructures. Je suis d’ores et déjà convaincu que les échanges seront fructueux et qu’à l’issue du présent atelier, nous pouvons compter sur vous, afin que chacun, dans son secteur d’activité, devienne un acteur averti et engagé pour la réalisation d’ouvrages de qualité dans notre pays »,a fait savoir El hadj Gandho Barry.
Depuis 1966, date de création du LBTP, c’est la toute première fois que le siège du labo est rénové.
Aïssata Barry