En vue d’une décrispation politique en Guinée, trois mois après la tenue de la dernière élection présidentielle émaillée de tensions à travers le pays, le parti PUR et le mouvement ‘’carton rouge pour l’unité et la paix de Ratoma’’, ont plaidé, dimanche, en marge d’un événement culturel et sportif à Dixinn port, en faveur de la libération des prisonniers politiques.
«Nous avons fait cette activité sportive qui réunit les femmes et les hommes des communes de Dixinn et de Ratoma, pour sensibiliser les populations, les autorités surtout le Pr Alpha Condé, qu’il accepte de pardonner les détenus politiques. On reconnaît le chef par le pardon, donc nous demandons au nom des détenus politiques, s’il vous plaît M. le président, acceptez de pardonner afin que la tension qu’il y a en Guinée baisse et que vous puissiez continuer votre travail. Aujourd’hui, qu’on le veuille ou pas, le 3ème mandat est derrière nous et la plupart des guinéens qui ont été arrêtés c’était pour ce cas-là. Donc, acceptez de pardonner afin qu’on ait une paix. Aujourd’hui, la plupart des partis qui sont solides et dont les militants sont détenus sont absents sur le terrain, on attend juste aller autour de la table. Mais comment aller autour de la table ? On sait qu’il y a une tension, donc appelez les gens vers ce qui est solide et pour cela c’est l’unité et la paix», a lancé, à cette occasion, Mamadou Louda Baldé, président du parti PUR.
Prenant la parole, le leader du mouvement ‘’carton rouge pour l’unité et la paix’’, a mis en avant ce qui a motivé sa structure à se joindre à la démarche du parti PUR. Il a dit qu’il est temps d’arrêter la spirale des cas de morts de guinéens en prison.
«Nous avons rejoint le camp de Louda, parce qu’on a compris que ce qu’il est en train de faire c’est ce qui est le chemin de la vérité et c’est ce qu’un jeune responsable doit faire. Nous sommes venus représenter la commune de Ratoma et c’est une première de voir deux communes s’associer pour conjuguer un même verbe. Nous voulons que les autres communes se joignent à nous pour multiplier davantage ce genre d’activités. Aujourd’hui, les gens sont en train de mourir en prison et nous ne voulons pas que cela continue, donc nous demandons humblement au président de la république de voir leur cas, s’il faut les gracier, qu’il le fasse pour ne pas que les gens continuent de mourir en prison», a soutenu Thierno Littoral Bah.
Al Hassan Djigué