La première édition de la semaine nationale de la sécurité routière, a été lancé ce lundi 5 décembre 2022, par le premier ministre Dr Bernard Goumou, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
C’est une initiative du ministère des transports à travers l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER), en collaboration avec le ministère de la sécurité et de la protection civile.
Cette semaine, instituée par les Nations-Unies, qui réunit pendant 7 jours les acteurs du secteur routier, vise à mener les réflexions sur la problématique de la sécurité routière et, surtout, les voies et moyens à mettre en œuvre pour réduire drastiquement les accidents de la route.
« Les accidents de circulation causent près de 1,35 millions de décès évitables. Évitable, oui c’est possible si chacun arrivait à jouer son rôle et assumer ses responsabilités. La semaine nationale de Sécurité routière est le moment privilégié pour se rappeler de l’importance de conduire de manière sécuritaire non seulement pour notre propre sécurité, mais aussi pour la sécurité de ceux avec qui nous partageons la route. Il n’y a nulle fatalité à voir les familles de notre beau pays continuer à être endeuillées par la route guinéenne. La sécurité routière en effet, n’est pas une prière, un idéal fantasme ou une réalité inaccessible: elle est impérieux besoin, elle est une urgence, et surtout elle est une responsabilité collective, qui engage l’Etat par ses infrastructures, ses ressources et ses Hommes, mais aussi l’ensemble de la population de notre pays par ses pratiques et par ses gestes, au quotidien. Les causes des accidents de la route sont nombreuses et les responsabilités sont partagées. Il y a entre autres l’incivisme notoire des usagers de la route, le surnombre, le non-respect du port du casque, des feux tricolores, l’excès de vitesse, l’utilisation du téléphone en circulation, la conduite en état d’ébriété etc. Il revient également à l’État d’assumer son rôle régalien consistant à réglementer la circulation routière et d’assurer les conditions du respect du code de la route Le cadre légal doit être clarifié, en particulier pour ce qui concerne les limites de vitesse sur les aves routiers, l’obligation du port du casque pour les deux roues, l’obligation de souscrire à une assurance, l’exigence du contrôle technique. Des actions de prévention doivent également être doivent être menées régulièrement pour apprendre les bonnes pratiques à l’ensemble des usagers de la route, y compris les piétons », a expliqué le directeur général de l’AGUISER, Thierno Mamadou Barry.
Cette semaine nationale se tient sur le thème central, « la sécurité routière, un engagement citoyen ».
Le ministre des transports, Félix Lamah a invité les parties prenantes de contribuer dans la pérennisation des actions qui seront posées pendant cette semaine.
« Il était important pour nous de nous assoir, de réfléchir et de prendre des actions qui puissent impacter positivement les usagers de la route. Que cela soit pour les conducteurs collectifs mais aussi individuels. Il s’agira donc, pendant cette semaine, d’interpeller l’ensemble des parties prenantes de la sécurité routière afin que nous puissions avoir une action commune pour sensibiliser et réduire drastiquement à travers les actions que nous allons menées, les accidents de la route. (….). Au niveau de notre pays, nous avons chaque année, à peu près, plus de 600 accidents avec de grosses pertes et avec plus de 130 millions de blessés. Ce sont des statistiques qui sont alarmantes, nous ne pouvons pas rester indifférents par rapport à ces accidents. (…). Nous devons prendre des mesures idoines, que ce ne soit pas que des événements de feu de paille ou de m’as-tu-vu , mais de pérenniser ces actions qui puissent impacter »,a-t-il indiqué.
Prenant la parole à la cérémonie de lancement officiel de cette semaine nationale, le ministre de la sécurité, Bachir Diallo a exprimé le souhait que cet événement ne soit pas seulement consacrée à des activités festives. Mais qu’elle soit également une occasion « pour réfléchir sur des actions pérennes et concrètes comme le traçage de nos routes, l’installation des feux et panneaux de signalisation dans nos rues en milieux urbains et l’implantation des panneaux de signalisation sur nos routes en rase campagne».
MohamedNana Bangoura