Il y a 3 jours, 9 personnes périssaient dans une collision à Doumbouyah dans Coyah.
Avant hier, une voiture écrasait un chauffeur de taxi en stationnement à Friguiadi, dans Coyah.
Aujourd’hui, 2 personnes sont tuées à Kouriyah, dans Coyah.
Soit 13 morts dans 3 accidents en 4 jours, dans la même Préfecture du Grand Conakry.
À en croire les commentaires, aucun des véhicules impliqués dans ces accidents n’est couvert par un contrat d’assurance.
C’est dire que les ayant-droits des personnes tuées dans ces accidents (orphelins et veuves) ne percevront aucune indemnité pour les préjudices économiques et moraux qu’ils ont ainsi subi.
Pourtant, l’assurance des véhicules terrestres à moteur est rendue obligation en République de Guinée depuis 1978 pour cette raison, entre autres.
Les personnes gravement blessées dans ces accidents resteront elles aussi, abandonnées à leurs sorts parce que le Fonds de garantie automobile n’interviendra pas, comme toujours, alors qu’elle encaisse des centaines de millions à cet effet.
À quoi faudra-t-il s’attendre avec la saison des pluies très prochaines.
Chaque année, nos routes tuent nos compatriotes.
Chaque année, le même laxisme est reproché à nos Services de sécurité routière.
Chaque année des victimes des accidents de la route sont abandonnées sans soins ni indemnités.
Chaque année des reproches sont faits au secteur de l’assurance, notamment au Fonds de garantie automobile, sans que l’autorité de tutelle (BCRG) ne prenne les mesures de sanctions à l’endroit des assureurs indélicats.
Chaque année, des centaines de voitures, camions et autres motocycles circulent sur la voie publique sans aucune couverture d’assurance, en violation de la Loi sur l’obligation d’assurance des véhicules.
Chaque année, des milliers d’accidents tuent et blessent gravement des dizaines de milliers de Guinéens de toutes catégories socioprofessionnelles.
Chaque année, des centaines de conducteurs, auteurs d’accidents mortels, pavanent dans leurs véhicules sans jugement.
Où va la Guinée ?
Pourquoi ne fait-elle pas respecter ses propres Lois et ses propres Règlements pour sauver les vies humaines ?
Avons-nous voter ces Lois pour plaire à la communauté internationale ?
La saison des accidents ne faits que commencer.
Chaque jour aura son compte macabre à cause de l’impunité des conducteurs et du laxisme de nos services compétents.
Il est temps de prendre les mesures idoines pour limiter les dégâts.
Chaque accident mortel crée un vide dans un ménage.
Pensons-y et soyons sérieux.
Ibrahima Jair Keita