La 9ème session de la grande commission mixte de coopération Guinée-Mali, a démarré ce mercredi 15 novembre 2022 à Kaloum et s’étend jusqu’au 18 de ce mois.
Ce sont les ministres des affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger Morissanda Kouyaté et son homologue du Mali Abdoulaye Diop, qui ont co-presidé cette cérémonie, en présence de membres des gouvernements des deux pays et les segments de leur patronat.
Dans son discours, devant l’assistance, le chef de la diplomatie malienne, a d’abord fait comprendre que cette rencontre est en droite ligne avec la dynamique de raffermissement et de diversification des relations entre les deux pays voisins.
Poursuivant, il a tenu à rassurer que la Guinée et son pays, disposent suffisamment de marge pour renforcer leur relation dans le domaine de l’administration territoriale, de la défense, de la sécurité, de l’économie, des transports et des infrastructures, des mines, de l’énergie, pour ne citer que ceux-là.
« Notre présence à Conakry est la parfaite illustration des excellentes relations d’amitié et de coopération entre nos 2 pays, nos deux Chefs d’État, nos 2 peuples qui ont décidé de les placer plus haut afin d’établir une relation stratégique, spéciale, exemplaire en Afrique. C’est la raison pour laquelle je suis très heureux de co-présider aujourd’hui avec vous les travaux de cette commission. C’est un important rendez-vous qui s’inscrit précisément dans cette dynamique de raffermissement et de diversification de nos relations. La présente session donne une belle occasion d’évaluer les recommandations de la précédente qui s’est tenue les 27 et 28 Avril 2017 à Bamako. C’est aussi l’occasion de mesurer les progrès et apprécier les obstacles rencontrés, afin qu’ensemble nous puissions envisager de nouvelles perspectives. La tenue de cette rencontre conforte notre conviction que la coopération bilatérale se développe et se renforce. A cet effet nous disposons suffisamment de marge pour renforcer nos relations dans le domaine de l’administration territoriale, de la défense et de la sécurité, de l’économie, des transports et des infrastructures, des mines, de l’énergie, de la santé, du commerce, de l’éducation, de la recherche et beaucoup d’autres secteurs », a-t-il lancé avant de se réjouir de la contribution de la Guinée pour la stabilité du Mali, à travers les contingents guinéens et de s’incliner devant la mémoire des victimes au Nord Mali.
Tout en souhaitant la chaleureuse et cordiale bienvenue et un agréable séjour à la délégation malienne Conakry, le ministre en charge des affaires étrangères Morissanda Kouyaté, a mis en avant les bons rapports entre le résistant Almamy Samory Touré et le Mali, ainsi que les présidents des deux pays.
« La République de Guinée est honorée d’abriter cette 9ème session dont la tenue prouve à suffisance la volonté manifeste des hautes autorités des deux pays et surtout des deux présidents, afin de maintenir et renforcer, diversifier, davantage les liens historiques, d’amitié et de coopération et de fraternité qui existent entre les deux pays. La République de Guinée et du Mali ont toujours entretenu les bonnes relations d’amitié, de fraternité et de bon voisinage fondé sur des principes historiques de solidarité naturelle, de respect mutuel, d’entraide, depuis la nuit des temps. Chaque fois que nous parlons de la Guinée et du Mali, nous parlons des présidents Ahmed Sékou Touré, Modibo Keita, Moussa Traoré. Ces récentes figures de notre histoire commune il y a l’histoire elle-même. À la rentrée de Bamako à Woyowayanko, c’est là, à la fin du 19ème siècle que l’Almamy Samory Touré a été confronté à l’impérialisme lié au colonialisme français. C’est dire que nous avons toujours lutté ensemble contre l’injustice, la domination. Les différents Chefs d’État qui sont venus récemment ont effectivement suivi le même chemin, nous devons capitaliser cette marche pour densifier la coopération entre nos deux pays », dira-t-il.
Pour terminer, monsieur Kouyaté a demandé aux experts présents, d’être pragmatiques, réalistes, concrets, panafricanistes et de discuter de ce qui est faisable, important, profitant aux deux peuples.
Saidou Barry