A la faveur du 32ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, la Guinée muscle ses réponses, à travers un partenariat mondial pour mettre fin aux violences faites aux enfants et aux femmes.
C’est dans ce cadre que le premier ministre chef du gouvernement, a procédé ce mercredi 15 décembre à Conakry, à la signature de l’engagement du gouvernement guinéen, à mettre fin aux violences faites aux enfants.
A l’occasion de cette importante cérémonie, le locataire du palais de la colombe Mohamed Béavogui, en présence de quelques membres du gouvernement, a sollicité l’implication des citoyens et les partenaires de développement pour éduquer, informer, prévenir ces violences, tout en prenant une série d’engagement, dont la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines.
« Notre pays a vécu des tragédies ces derniers temps, ce sont des tragédies inacceptables, ces contre nos enfants, nos propres femmes, nos propres filles, c’est la limite de la barbarie. Donc ce que nous faisons aujourd’hui, c’est dire que cela doit s’arrêter, la ligne rouge est dépassée, c’est terminé. Mais pour y parvenir, il faut certainement informer, éduquer et nous devons tous travailler fort, chacun et partout où il est pour que ça s’arrête. La forte présence des membres du gouvernement témoigne de cette volonté. Je voudrais remercier nos partenaires au développement et vous dire de nous aider à ce que ce pays soit l’exemple dans le monde pour que ça s’arrête. C’est inhumain, inacceptable, je voudrais vraiment compter sur vous pour que nous soyons l’exemple dans ce combat. Pour ces violences faites aux enfants, la Guinée s’engage à appliquer avec rigueur, les dispositions du code de l’enfant relatif aux violences physiques, notamment les châtiments corporels en famille, dans la communauté et à l’école. Mais aussi à promouvoir les mesures susceptibles de faire le milieu scolaire un environnement sûr qui favorise la culture et la non-violence. D’ici 2025, la Guinée s’engage à réduire 20% le taux de mariage des enfants, afin que filles et garçons jouissent de leur droit, vivent dans une société dans l’égalité des sexes (…). La Guinée est déterminée à promouvoir l’abandon des mutilations génitales féminines et à prendre des mesures appropriées et mettre en application le cadre légal pour réduire 10% d’ici 2025, les pratiques de mutilation génitale féminine », a-t-il lancé.
S’agissant des violences basées sur le genre, notamment les viols en République de Guinée, le premier ministre Mohamed Béavogui, s’est également engagé à mettre fin à l’impunité et opter pour la tolérance zéro, face aux violations des droits de la femme, protéger et faire respecter l’intégrité physique et morale de toutes les femmes, sans aucune distinction, pour ne citer que ceux-là.
Peu avant l’allocution du premier ministre chef du gouvernement Mohamed Béavogui, la ministre de promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables, a salué l’engagement du gouvernement, tout en invitant tous les acteurs concerné à envisager des actions vigoureuses pour la prévention et la répression des cas de viols et toutes autres formes de violences à l’égard des enfants et des femmes en Guinée.
A noter que les acteurs du système des Nations Unies, dont l’UNICEF, des ONG en charge de la promotion des droits des femmes et enfants, l’INFPA, ont tous salué cette initiative du gouvernement guinéen.
Saidou Barry