Depuis le récent communiqué du CNRD interdisant les manifestations sur la voie publique, les divergences entre la junte et la classe politique s’exacerbent.
Pour Abdoulaye Kourouma, la junte militaire au pouvoir en Guinée n’est plus sereine.
«Je pense que c’est une fuite en avant. On sent également que le CNRD ressent la peur. A partir du moment où nous sommes dans une phase transitoire, c’est le dialogue et le consensus qui peuvent nous amener à une sortie honorable si le CNRD est venu dans le cadre de la refondation, les gens doivent être respectés dans l’exercice de leur droit constitutionnel», a-t-il fait savoir ce dimanche 15 mai 2022.
Des acteurs politiques et de la société civile qui s’opposent au délai de 36 mois pour la durée de la transition menacent de descendre dans la rue.
Que faut-il envisager pour éviter un bras de fer ? Le président du parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD) propose le renvoi de l’actuel gouvernement.
«Il faut nommer un nouveau premier ministre qui va ouvrir le dialogue avec les acteurs. Nous avons vu déjà les limites de monsieur le premier ministre Béavogui qui ne maîtrise rien. Tout se fait sans lui. Si les militaires ne veulent pas aller au bras de fer, la solution aujourd’hui c’est de trouver un autre premier ministre sinon, on est à un pas de ce que tout le monde craint », a-t-il lancé dans un entretien avec notre rédaction.
D’ailleurs, Abdoulaye Kourouma informe de la tenue d’une réunion probablement la semaine prochaine entre les acteurs concernés.
«Au cours de cette rencontre, des décisions importantes pourraient tomber», annonce-t-il.
Mamadou Sagnane