Hier lundi, le système des Nations-Unies en Guinée a procédé à la remise de prix à des groupes de jeunes intellectuels créateurs qui ont développé des applications web et mobiles, dans un réceptif hôtelier de la capitale Conakry. C’était en présence des cadres du ministère de postes, télécommunications et de l’économie numérique dont la directrice nationale des technologies de l’information et de l’économie numérique.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la première édition du HACKATHON de la coordination du système des Nations-Unies sur les violence basées sur le genre (VBG) et sur l’inclusion sociale des personnes vivant avec le handicap (PVH)
Au terme de trois jours d’intenses travaux exclusivement axés sur les thèmes: les violences basées sur le genre (VBG), et l’inclusion scolaire des personnes vivant avec le handicap (PVH), des jeunes majoritairement issus des institutions d’enseignement supérieur du pays, répartis en équipes, ont fait briller leurs talents à travers le développement des applications web et mobiles en vue d’apporter une solution aux phénomènes des VBG et l’inclusion des personnes vivant avec le Handicap (PVH).
Tour à tour, les cinq groupes de jeunes développeurs constitués, ont présenté le fruit de leurs différents travaux devant un jury.
Dans sa communication de circonstances, la directrice nationale de la technologie de l’information et de l’économie numérique Dame Fatou Sylla, au nom de sa ministre, a précisé que c’est une initiative du système des Nations-Unies qui fait suite à la recrudescence des violences basées sur le genre mais aussi la vulnérabilité des personnes porteuses de Handicap.
« En se basant sur les 16 jours d’activisme, le système des Nations-Unies a organisé le HACKATHON qui est une compétition qu’on organise sur le volet numérique pour sortir des solutions innovantes à un certain nombre de problématique dont les VBG et les PVH », a-t-elle indiqué.
De son côté, le représentant du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, initiateur des travaux a salué l’esprit de créativité dont ont fait montre les jeunes développeurs guinéens. Patrick Harvard ainsi a promis de vulgariser des applications qui ont été développés au cours de cette présentation.
« (…) Avec le gouvernement, nous nous sommes mis ensemble pour réunir les jeunes créateurs pour réfléchir sur la mise au point des applications qui nous permettrons de faire trois choses à savoir sensibiliser suffisamment, rompre le silence sur ces fléaux et contribué à la réparation (…). Il ne faut pas minimiser l’impact des réseaux sociaux et de l’utilisation des applications mobiles. Le Monde s’est virtualisé et s’est rajeuni. Ce ne sont plus les victimes de viols qui vont avoir peur mais plutôt ceux qui se cachent dans le silence et dans l’obscurité pour commettre qui vont avoir peur de la justice. Aujourd’hui, on a vu des applications développées par ces jeunes. C’est le cas par exemple de l’application qui permet de secouer un téléphone pour alerter les autorités en cas de viol », a-t-il expliqué avant d’assurer que son institution va signer un partenariat avec ces jeunes développeurs en les aidant à terminer leurs applications.
Sur les cinq applications qui ont été présentées, trois ont été récompensées par le système des Nations-Unies. Ainsi, la première place est revenue au groupe de l’application Nlambé, la deuxième place à l’application Numeric Innovation For Handicap et la troisième aux jeunes de l’application HALTE VBG.
La porte-parole du premier groupe Fatoumata Dioubaté, a salué l’initiative qui selon elle leur a permis de mettre en exergue leur talent. Elle a par ailleurs exhorté le système des Nations-Unies à persévérer dans ce sens dans l’intérêt de la jeunesse guinéenne.
Les solutions web seront accompagnées par le système des nations-unies pour leur hébergement sur le territoire national.
A noter que la cérémonie a été sanctionnée par une photo de famille.
Alhassane Fofana