Le procès de l’actrice Hadiatou Bah connu sous le nom de Hadya Presie poursuivi pour « Chantage et tentative d’extorsion » par l’opérateur économique Thierno Mamadou Dansoko s’est ouvert ce jeudi 10 février au tribunal de première instance de Dixinn.
A la barre, la prévenue a nié les faits qui lui sont reprochés mais déclare avoir été contrainte de reconnaître les faits devant la Gendarmerie et chez le procureur par la famille Dansoko.
«Il m’a dit de faire la publicité de ces produits en contre partie, il me donne 3 milles dollars. Mais j’ai compris que ce n’était pas ça il voulait …Devant le procureur, j’ai reconnu les faits parce qu’on m’a dit si je reconnaissais tout, on allait pas m’envoyer au tribunal de Dixinn. Ils ont même écrit pour que j’aille dire que Dansoko ne m’avait pas proposé les 3milles dollars pour une nuit… Même si je serai condamnée, au moins j’ai dit non à un monsieur en préservant ma dignité. C’est une histoire de harcèlement. Si je suis là, c’est parce que j’ai dit non à monsieur qui ne voulais pas entendre mon non. Il me dit comme moi je suis une fille business classe sinon si c’est avec les filles de Conakry même avec 500 mille et un téléphone, ça pouvait faire son affaire…Boubacar Dansoko son frère, m’a dit que si je ne me donnais pas à son frère, j’allais le donner à un prisonnier. Au début, il voulait qu’on aille à Kamsar après il m’a dit de le faire à Conakry… je ne pensais qu’il allait m’envoyait à la justice », a-t-elle narré à la barre.
S’agissant de son arrestation, elle a décrit la démarche utilisée par les agents enquêteurs.
«…Arrivée à la banque, on ne m’a pas laissé signer le chèque et dès que je suis venue m’asseoir, ils sont venus m’arrêter parce qu’ilssaventque ce sont des preuves que j’étais venue chercher et non l’argent »,a-t-elle témoigné en larme.
Les avocats de la défense ont demandé au juge d’accepter d’écouter les enregistrements audios de Dansoko mais très malheureusement le téléphone dans lequel ils sont stockés est déchargé.
Il faut par ailleurs préciser que les deux codétenus de la mise en cause ont rejeté les faits.
Aïssata Barry