Le mouvement syndical guinéen s’insurge, à son tour, contre la hausse du prix du carburant à la pompe, intervenue avant-hier.
Au terme d’une réunion de concertation, à la bourse de travail, ce jeudi, les 12 centrales membres du mouvement syndical, ont exprimé leur étonnement et leur désapprobation vis-à-vis de cette décision prise, selon elles, de manière unilatérale.
« Sur le plan du partenariat, nous parlons de tripartisme. Le mouvement syndical est étonné de l’augmentation du prix du carburant de façon unilatérale, sans que le mouvement syndical qui est le partenaire privilégié ne soit associé. Nous dénonçons cela. C’est raison pour laquelle, nous nous sommes retrouvés aujourd’hui pour prendre les mesures idoines »,a déclaré à la presse le premier secrétaire général adjoint de CNTG Kader Aziz Camara.
Droit dans ses bottes, le porte-parole du jour du mouvement syndical a, au regard de la conjoncture économique du pays, exigé de l’État des mesures d’accompagnement.
«Il faut qu’il y ait forcément des mesures d’accompagnement par rapport à cette augmentation. Parce que vous savez, dès qu’on augmente le prix du carburant, les denrées augmentent aussi. Donc le panier de la femme au marché souffre par rapport aux revenus. Donc, nous pensons que le gouvernement va prendre les mesures pour quand-même corriger cet état de fait, en faisant en sorte que cela soit corrigé avec des mesures qui pourront amener les travailleurs à mieux équilibrer leurs vies. Le mouvement syndical n’est pas du tout d’accord pour l’augmentation du prix du carburant sans qu’il ne soit associé pour qu’ensemble, ils prennent les décisions. La flexibilité par rapport à cela existe dans le protocole d’accord. Il est dit dans le même protocole d’accord qu’en augmentant ou en diminuant, il faut que les partenaires soient associés pour les décisions. C’est pour cela que les parties seront à l’aise par rapport aux différentes décisions »,a-t-il ajouté.
Enfin, Kader Aziz Camara a assuré que le mouvement syndical prendra toutes les dispositions idoines afin d’amener le gouvernement à corriger de cet état de fait, pour le moment est moment est loin de faire l’unanimité.
Alhassane Fofana