La Guinée est l’un des premiers Pays a commencé la recherche pétrolière dans la Sous-région. Malheureusement les pays limitrophes ont largement pris de l’avance sur la Guinée dans ce secteur pourvoyeurs d’une économie nationale durable et de création de la richesse sans compter le nombre d’emploi généré. On assiste aujourd’hui à une découverte pétrolière chez les voisins alors que ce secteur stratégique très important souffre énormément en Guinée et continue à souffrir à cause d’une absence totale d’un plan stratégique intelligemment mis en place qui pourrait permettre au pays d’accéder rapidement à son énorme ressource pétrolière estimée d’après un groupe d’expert connu dans l’industrie pétrolière à plus d’une dizaine de milliards de Barils de pétrole et une endorme quantité de gaz naturel dans la zone offshore de notre cher pays. Dans cette situation la guinée doit s’inquiéter et se poser la question suivante : Que deviendrait notre pays si les pays limitrophes deviennent pays producteurs de pétrole et de gaz? Sachant qu’en 2023 et 2024 le Sénégal et la Cote d’Ivoire débuteront certainement à faire rehausser leur PIB grâce au bénéfice générer par leur réserve de pétroles et gaz. La République du Mali pays Cousin a également fait récemment la découverte de l’hydrogène naturel dans le bassin de Taoudéni qui se prolonge également dans le bassin de Siguiri.
La recherche pétrolière en République de Guinée a débuté dans les années 1968 par la compagnie SHELL, avec un permis de recherche couvrant tout l’offshore et qui a effectué les premières opérations de levés sismiques 2D. En 1974 le gouvernement Guinéen créa, une société mixte appelée SOGUIP (Société Guinéenne de Pétrole) ; cette société s’occupait uniquement de la recherche pétrolière et avait pour mission principale de découvrir les hydrocarbures dans la zone économique de la Guinée.
C’est ainsi en 1977, le premier puits de recherche du pétrole appelé GUI-2B-1 fut foré dans les eaux peu profonds à une profondeur finale de 3 350 par la société SOGUIP. Le Gouvernement d’alors de Feu Ahmed Sékou Touré avait mis assez d’espoir quant au succès du projet de forage. Malheureusement le puits était sec. Dr Thierno Keita, aujourd’hui à la retraite nous en dira plus puis qu’il est l’un des pionniers de cette aventure.
De 1977 à 1999 ; plusieurs compagnies, se succèdent pour multiplier les travaux de levé sismique ; une méthode géophysique qui consiste à imager es formations sédimentaires qui contiendrait une accumulation d’hydrocarbure. Toutes ces compagnies de recherche avaient à l’époque investit des fonds importants pour tenter de découvrir un champ pétrolier ou gazier économiquement exploitable mais sans succès.
En 2006 ; aux vus des résultats des travaux de recherche des années antérieurs ; la compagnie Américaine Hyperdynamics filiale de SCS Corporation commença à s’intéresser au potentiel d’hydrocarbures Guinéen. Ainsi pendant près de 11 années elle recherchait le pétrole brut piégé dans la zone économique de la Guinée. A la fin de son contrat en 2017 ; elle déclara avoir investi environ 250 millions dollars US à son seul risque et péril qui malheureusement n’a pas abouti à une découverte commerciale.
Cet investissement important n’a cependant pas découragé les partenaires pétroliers de la Guinée à poursuivre les efforts de recherche pétrolière puisque les indices de pétrole multiple se sont réellement avérés sur le plateau continental offshore. D’ailleurs ; les géoscientistes chercheurs Américain chevronnés qui travaillaient à l’époque pour Hyperdynamics à Houston ont qualifié la zone offshore de la Guinée à celle d’une province pétrolière unique à son genre.
Le puits de Sabu-1 foré en 2012 à 700 m des eaux peu profondes est une preuve suffisante. Le puits a traversé selon les geoscientistes un réservoir d’eau contenant des fractions lourdes de pétrole non commerciale et le puits fut fermé et abandonné à 3 600 m de profondeur. Ce puits non positif a donné une lueur d’espoir à l’industrie pétrolière particulièrement aux partenaires pétroliers de la Guinée et décidèrent de multiplier à l’instar des pays comme le Sénégal et la Cote d’Ivoire qui sont respectivement à 176 et 212 puits forés contre 3 seulement puits en Guinée. C’est pourquoi en 2017 ; le puits fatala fut exécuté sans succès également dans les eaux profondes.
A partir de 2018 ; après le départ d’Hyperdynamics plusieurs multinationales comme TOTAL (Français), Woodside (Norvégienne/Australienne) et CNOOC (Chinois), ENI (Italien) se sont intéressées à la Guinée dans le cadre de la recherche pétrolière. Ces compagnies pétrolières EP (exploration et production) évoluent tous au Sénégal et en Cote d’Ivoire et sont d’ailleurs les propulseurs de la découverte du pétrole et du gaz dans le pays de la Teranga et au pays des éléments. Malheureusement elles n’ont jamais réussi à faire leur entrer en Guinée à cause des problèmes récurrents qui touche le secteur causé par les anciens dirigeants malgré la souplesse du code pétrolier Guinéen.
Les données sismiques 2D/3D obsolètes, l’instabilité du cadre institutionnel (ONAP, SONIP, SONAP) ; l’isolement des données sismiques du reste des pays du MSGBC Bassin (Mauritanie, Sénégal, Guinéen Bissau, Guinée Conakry) ; le conflit d’intérêt, la corruption, le copinage, l’incompétence sont entre autres les raisons essentielles du retard inacceptable que connait le secteur de la recherche pétrolière. Il est tant que le pays se réveille pour prendre en main la question de recherche pétrolière si non les limitrophes de la guinée profiteront énormément sur la Guinée.
Il est l’heure que les nouvelles autorités se penche sur la question de la recherche pétrolière qui a énormément besoin d’un nouveau souffle. Selon les spécialistes du secteur Il est temps de mettre en place une Commission Technique du Pétrole et du Gaz (GUINEA OIL AND GAS TECHNICAL COMMISSION) composés de cadres intègres et compètent qui aura pour mission de définir selon le contexte un plan technique et stratégique efficace qui permettra aux pauvres citoyens Guinéens d’accéder et de jouir de ces immenses ressources pétrolières et gazières.
En fin ; d’ailleurs dans tous les pays y compris les pays limitrophes ; le secteur de la recherche pétrolière est géré par une société étatique qui s’occupe uniquement de la recherche des hydrocarbures à la tête un profil géologue pétrolier et non un arriviste.