Plusieurs journalistes et communicateurs traditionnels ont été récemment outillés en technique d’écriture journalistique en lien avec la couverture médiatique d’un projet d’identification biométrique des personnes physiques.
Initiée par le projet Wuri-Guinée, la dynamique consiste à préparer les professionnels des médias et les communicateurs traditionnels dans le cadre de la facilitation et l’adhésion de toute la population au processus d’identification unique.
Le présent projet, financé par le groupe de la Banque Mondiale, vise à attribuer à chaque citoyen guinéen et aux étrangers résidants en Guinée un identifiant unique, à l’effet de leur faciliter l’accès aux services publics et privés et la libre circulation dans l’espace CEDEAO.
Lors de la cérémonie de lancement des travaux, jeudi 17 août dernier, le Directeur technique de Wuri-Guinée, Seinkoun Kourouma a mis en avant l’impact de l’outil dans l’évolution des sociétés.
D’après lui, l’identité numérique joue un rôle crucial dans la promotion de l’inclusion sociale et économique dans un monde en constante évolution où la technologie transforme la manière dont les humains interagissent.
« C’est pourquoi, l’identité numérique devient un outil puissant pour favoriser l’égalité de chance et la croissance équitable. Bref, l’identité numérique offre une solution pour surmonter nos obstacles traditionnels. C’est une chance pour créer les différentes chartes de la société de manière à donner à chacun la voie et les moyens de participer activement à la vie économique de la nation »,a-t-il entamé.
Wuri-Guinée, c’est un grand projet sous-régional qui s’inscrit dans le cadre de l’identification des citoyens qu’ils soient résidents ou étranger. Le projet est évalué à plus de 44 millions de dollars, a rappelé Lancinè Hawa Doumbouya, chef de cabinet adjoint de la primature et responsable des suivis et évaluations des projets au niveau de l’institution.
S’agissant de la nécessité de réaliser ce projet, il a signalé qu’en Afrique subsaharienne, près de la moitié des habitants, soit environ 500 millions de personnes n’ont aucune preuve juridique de leur identité. En Guinée, seuls 25% des adultes possèdent leurs cartes d’identité. Ceci rend difficile l’exercice des droits basiques d’accès aux gammes de service public ou privé.
À en croire Lancinè Hawa Doumbouya, le gouvernement soutient tous les projets d’identification des Guinéens dont Wuri pour que la Guinée soit au rendez-vous du développement économique et de l’inclusivité.
« Très bientôt le projet Wuri sera lancé sur l’ensemble du territoire national. C’est un processus que le Gouvernement souhaite inclusif. Chacun devrait accepter d’être identifié pour faire partie de la société guinéenne », a invité le chef de cabinet adjoint de la primature.
Lors de son exposé autour du thème »Techniques d’écriture journalistique pour la couverture médiatique d’un projet d’identification biométrique des personnes physiques », le journaliste-consultant Ibrahima Ahmed Barry, a abordé plusieurs sujets en rapport avec les projets d’investissements publics.
« Les résultats attendus de ce projet sont entre autres : l’attribution d’un numéro d’identification unique (INU) et d’un titre d’identité reconnu par le Gouvernement à chaque résident en Guinée et aux Guinéens de l’étranger (80% de la population) ; la mise ne place du registre national fiable d’identification des personnes physiques vivant en Guinée et les Guinéens de l’étranger ; facilitation de l’accès inclusif aux services sociaux de base (santé, éducation, protection sociale, transfert monétaires ; facilité de circulation des personnes, des biens et services au-delà des frontières », dira-t-il.
Alhassane Fofana