Les jeunes de l’association dénommée « Jeunes Acteurs du Changement (JAC 518) », ont organisé, ce samedi 05 octobre 2019, un forum sur le phénomène de l’immigration sous le thème : « halte à l’immigration clandestine » au palais du peuple à Conakry.
Il s’agissait de sensibiliser les nombreux jeunes venus de l’intérieur du pays et des cinq (5) communes de Conakry, sur les méfaits de ce fléau qui ne cesse de faire des victimes notamment au large de la méditerranée.
« L’idée, c’est de sensibiliser nos jeunes frères et sœurs. On entend de jour en jour qu’ils ont quitté le pays, qu’il y a eu naufrage. Pour nous, en tant que jeunes cadres, il faut sensibiliser les uns et les autres. Nous sommes là pour lancer un appel à la jeunesse guinéenne pour dire que nous devons être fier de la Guinée », a déclaré Mohamed Lamine Traoré, le président de la structure JAC 518.
Des panélistes et autres intervenants, ont épluché plusieurs facteurs considérés comme mobiles et conséquences de l’immigration clandestine.
Le désespoir qui s’accroît de jour en jour, y est pour beaucoup, selon certains d’entre eux.
« Les jeunes qui prennent la route de l’immigration clandestine, n’ont d’ailleurs pas connaissance du phénomène. Ça se fait à travers les familles, nos voisins,… Je pense que c’est genres de communication doivent être décentralisés au niveau même des communautés rurales pour que les gens prennent conscience de ce qui guette notre pays », a conseillé Sékouba Mara, directeur général de l’AGUIPE.
Pour Moustapha Sylla opérateur économique, pour éviter ce phénomène qui prend de l’ampleur, « les jeunes doivent avoir plus confiance en leur pays, en leurs dirigeants et en eux-mêmes. Au lieu de faire beaucoup de prêt pour aller en Europe,… vaux mieux rester chez soi et créer des initiatives », a-t-il dit.
Le désespoir chez les jeunes, a été occasionné par l’échec des choix politiques, selon le président du CNOSCG.
« Tant que durera l’abandon, la dévalorisation, le dénigrement du système éducatif guinéen, l’éternelle recherche de l’eldorado tuera des millions de guinéens. On fuit le pays, parce qu’on a perdu confiance en soi, parce qu’on a plus confiance au modèle politique et économique du pays. Il faut une prise de conscience », a soutenu Dr Dansa Kourouma.
A noter que selon des statistiques, après le Nigeria, la République de Guinée est le deuxième pays d’où proviennent plus de migrants.
Mamadou Sagnane