Apres une analyse dit-on « critique et objective de la situation sociopolitique du pays », des organisations membres de la société civile guinéenne notamment le CNOCS, le Balai Citoyen et l’OCDR, ont interpellé le gouvernement et les acteurs politiques sur des aspects dont le manque de cadre de dialogue politique sérieux et le retard dans l’organisation des élections locales.
Dans le souci de préserver la quiétude sociale et relancer le dialogue politique, ces composantes de la société civile ont adressé le 02 août dernier, un mémorandum au gouvernement ainsi qu’à certaines Institutions guinéennes. Dans ce document lu ce mardi 09 aout pour la presse par Mamadi 3 Kaba, Président de l’ObservatoireCitoyen de Défense des Droits de la République (O.C.D.R), ces organisations de la société civile guinéenne relèvent entre autres, « le manque d’efficacité du Comité de suivi des accords du 20 août et sa dissolution hâtive, l’absence d’une date consensuelle pour la tenue des élections locales, l’insuffisance de la volonté politique des acteurs, le sentiment quasi constant de détournement du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation de sa mission essentielle d’interface avec les partis politiques… »
Au delà des dénonciations, des propositions allant dans le sens d’apaiser le climat et ramener les acteurs autour d’une table de dialogue ont été formulées par ces organisations société civile. Ces organisations appellent également les parties prenantes à un respect scrupuleux des futurs accords politiques. Elles appellent à une relance du dialogue entre acteurs politiques et gouvernement tout en se portant garant du suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des différents engagements qui pourraient résulter.
Le chef du gouvernement guinéen n’a pas été épargné dans le document de ces organisations de la société civile. Elles ont invité Mamadi Youla, par ailleurs coordinateur de l’action gouvernementale, à « veiller à l’instauration d’un climat serein de dialogue ainsi qu’au respect de l’application des accords, conformément à l’article 58 de la constitution.
Un appel a été également lancé à l’endroit de la Commission Electorale Nationale Indépendante pour l’organisation des élections locales avant la fin de l’année en cours. Les organisations de la Société Civile ayant pris part à la rédaction du mémorandum se disent inquiètent quant à la « persistance de la crise sociopolitique en Guinée ».
Bangaly Kourouma