Plusieurs fois annoncée dans l’euphorie de la campagne de séduction de potentiels militants, le plus souvent la veille des élections, la réouverture de l’usine Rusal-Friguia, la plus ancienne usine d’alumine en terre africaine, n’a été possible que cette fois-ci, près de sept ans après sa fermeture.
Pour y parvenir, il a fallu l’engagement inlassable du désormais premier ministre guinéen, alors ministre d’Etat chargé des investissements, Dr Ibrahima Kassory Fofana.
Celui-ci, a honoré cette promesse difficile à réaliser faite par son patron président, qui en faisait désormais une priorité de sa gouvernance.
Pour ceux qui connaissent la ville de Fria, qui, il faut le rappeler, ne dépend que de cette usine, ne sont nullement étonnés de la grande mobilisation des populations de cette ville, hier mercredi, dans le but de réserver un accueil chaleureux à celui qui leur fait revivre ce beau souvenir, le président de la république en l’occurrence.
Très tôt le matin de cette relance annoncée, ce mardi donc, devant les rares cafés et autres lieux de regroupement de la ville, c’était sans doute le sujet qui caporalisait les discussions, de surcroît, volant la vedette à la coupe du monde.
Est-ce que les jeunes seront au rendez-vous de ce meeting que vous voulez offrir au Président aujourd’hui avec la coupe du monde qui se joue en ce moment ? avions-nous posé aux nombreux jeunes.
Unanimement, la réponse est sans ambiguïté : «c’est l’usine d’abord, c’est elle qui nous fait vivre, mais pas le ballon qui n’est qu’une simple passion», nous ont-ils lancé.
Alors le terrain rouge, prévu pour accueillir tout le monde, déjà à cette heure, commençait à afficher le visage de la mobilisation.
Ils sont venus de partout, des différents quartiers de la ville, des sous-préfectures et districts. Personne n’a voulu se faire compter l’événement qui restera tout autant historique que celui de l’ouverture de l’usine avant l’indépendance du pays.
Dans les rues trônaient les effigies du Président Alpha Condé. A certains endroits, il apparaît avec son premier ministre et le directeur général de Friguia.
L’organisation était sans grand reproche. Les organisateurs ont réussi leur événement.
Makhissa, le directeur national des impôts le natif de la ville, serait le principal artisan, le metteur en scène de l’accueil. Lui aussi interrogé, affirme qu’il fera plus, car ce serait ingrat, ajoute-il de ne pas faire autant pour le Président qui a respecté tous ses engagements en faveur de la préfecture.
«Il nous a dotés d’une chambre froide, il a donné les moyens à travers la MUFA aux femmes qui n’ont pas à cet effet, trop subi les conséquences de la fermeture de l’usine. Sans compter l’ouverture d’un centre informatique et aujourd’hui la relance de l’usine. Cela n’a rien de politique, après tout ce qu’il a fait, Fria doit lui dire merci », nous disait à peine avec une voix prise à cause de son implication dans l’organisation.
Il était 11h, quand l’hélicoptère présidentiel a atterri à l’aérodrome du quartier Bowal, situé à plus 5km du lieu de la réception.
À son bord, le Président et son tout puissant ministre des affaires présidentielles. Et au bas de la passerelle, se trouvaient, le ministre des mines, le préfet, le gouverneur, le directeur des impôts et la ribambelle de journalistes venus couvrir l’événement.
Le président a enjambé cette distance avec une foule nombreuse qui l’a accompagné dans sa parade. La marche fût longue parce que la mobilisation était considérable.
Au terrain, l’attendait une autre foule nombreuse en liesse galvanisée par des artistes venus de Conakry, Koundouwaka, Fode Baro…
On scandait des propos du genre ‘’merci Alpha’’, ‘’ikafo, ikakè’’, ‘’inouwali’’.
Après le tour d’honneur, le Président prononcera un discours puis se rendra à l’usine pour le clou de l’événement. La relance réelle de l’usine.
A tout point de vue, l’élu du RPG pourrait désormais et entièrement compter sur Fria pour les prochaines consultations électorales à venir
De retour de Fria,
ML Cissé