Un atelier de lancement de la vulgarisation de la politique nationale de développement industriel (PNDIG), s’est tenu ce mercredi 19 juillet, au chapiteau by Issa, à Kaloum.
Il s’agit d’un document que le gouvernement a élaboré pour projeter les actions devant être prises par le ministère en charge de l’industrie, ainsi que d’autres organismes gouvernementaux, à l’effet de favoriser le développement du secteur industriel.
Dans son discours d’ouverture, le PM Goumou, a d’abord exprimé sa reconnaissance au président de la République colonel Mamadi Doumbouya, pour l’avoir permis de participer à ce chantier à effet démultiplicateur pour la Guinée.
Poursuivant, il a rassuré que cette politique nationale vise à créer un cadre favorable pour l’industrialisation en Guinée, en identifiant les secteurs clés et en mettant en place les mécanismes nécessaires pour favoriser la croissance industrielle.
« Aligné sur les différents textes stratégiques dont l’agenda 2030 des nations-unies pour le développement durable et la vision Guinée 2040, la nouvelle politique industrielle élaborée, dote la Guinée d’un cadre de référence propice au développement du secteur manufacturier. Notre pays possède un potentiel énorme, riche, diversifié, en ressource naturelle. Cependant, pour transformer ce potentiel en réalité et construire une économie solide, diversifiée et durable, nous devons nous engager résolument dans le développement industriel. Cette politique nationale vise à créer un cadre favorable pour l’industrialisation, en identifiant les secteurs clés et en mettant en place les mécanismes nécessaires pour favoriser la croissance industrielle (…). Depuis l’ascension de notre pays à la souveraineté nationale, les différentes politiques économiques successives ont freiné le choix industrielle de la Guinée en raison de la gouvernance et à la faible résilience au choc exogène et endogène. Après la prise de responsabilité des forces de défense et de sécurité, la gouvernance instituée a fait du développement d’un secteur industriel diversifié, une priorité gouvernementale. Le programme de réforme intérimaire que j’ai présenté en décembre 2022 au conseil national de la transition, dans ma déclaration de politique générale, fixe clairement les orientations de la vision qui donne une part de choix. L’industrie répond à nos besoins, en bien de consommation et la création d’emplois », a-t-il rassuré tout en déplorant le grand gâchis de richesse en Afrique, faute d’une industrie de transformation de la bauxite en Aluminium, dont le parcourt de 20 mille km qu’effectue le minerai de Guinée pour être transformé en Asie et revenir à nouveau dans un pays africain pour être acheté à prix d’or.
Peu avant son discours, la ministre du commerce et de l’industrie Louapou Lamah, pour sa part, a rappelé que cette politique a été élaborée, validée et adoptée, après l’étape de vulgarisation, suivra la mise en œuvre effective de cette politique par toutes les parties prenantes, c’est à dire, les industriels, les administrations publiques, les opérateurs économiques, entre autres.
« Cela fait partie des priorités, non seulement pour notre département et pour les hautes autorités du pays. Sans transformation structurelle de l’économie il n’y a pas de développement. C’est pour cette raison on s’est dit qu’après la première République on avait plus de politique nationale industrielle, on faisait un pilotage à vue. C’est pourquoi on s’est donné pour priorités l’adoption et la vulgarisation de cette politique nationale industrielle. Cette politique a été élaborée, validée et adoptée. Nous sommes à l’étape de vulgarisation. Après cette étape, on s’attend à la mise en œuvre effective de cette politique par toutes les parties prenantes, c’est à dire les industrielle, les administrations publiques, les opérateurs économiques, les mines, le commerce, l »agriculture et autres secteurs. Cela va permettre notre pays d’être compétitif à travers les produits et unités industrielles, de conquérir le marché à l’heure de la zone de libre échange continental africain. Sans oublier qu’on est membre de l’organisation mondiale du commerce », a-t-elle expliqué devant plusieurs membres du gouvernement.
De leur côté, le chef de la coopération de l’union européenne en Guinée monsieur Juan José Villa Chacon et le représentant pays de l’ONUDI Ousmane Bérété, ont salué à sa juste valeur, la tenue dudit atelier.
À noter que le nombre de participants est de 100 personnes, issues des départements sectoriels, des partenaires techniques et financiers et le secteur privé guinéen.
Saidou Barry