Pour empêcher la propagation de la pandémie Coronavirus en Guinée, le chef de l’exécutif, a pris plusieurs mesures maladie, allant de la limitation du nombre de passagers par véhicule, jusqu’à l’isolement de Conakry, du reste du pays.
Ce qui implique du coup l’arrêt du transport interurbain, jusqu’à nouvel ordre.
Cette mesure semble suivie par les syndicats des différentes gares routières de la capitale. Cependant, elle est foulée au sol par certains chauffeurs avec la complicité des agents de forces de l’ordre, qui gèrent certains barrages routiers mis en place à cet effet.
C’est ce qui ressort en tout cas, d’un constat effectué ce lundi matin par notre rédaction, dans plusieurs points d’embarquement.
Au rond-point Kagbelen par exemple, l’ambiance battait son plein au moment où nous passions. Les véhicules de Km5, Tanéné et même de Boké sont en train d’être chargés. Même si l’ambiance des rabatteurs n’est pas la même que d’habitude, mais ils le font dans la plus grande discrétion.
D’ailleurs, pour le cas de Kagbelen, plusieurs personnes y ont voyagé ces derniers jours notamment sur Boké et Tanènè.
« Quand nous nous sommes embarqués, on est allé jusqu’au niveau du barrage. C’est là que les fouilles s’effectuent. Mais on ne retourne pas les véhicules. Les agents s’assurent qu’il n’y ait pas plus de 3 personnes derrière et une personne devant. Et même ça, s’il y en a, ils négocient avec les chauffeurs », nous a confié une personne, qui a voyagé le vendredi dernier sur Boké.
A la gare voiture de Gombonyah, plusieurs véhicules font le départ chaque jour, pour l’intérieur du pays, sur la route nationale numéro 1.
Cette situation dénote du non-respect des consignes données par l’exécutif, alors que les mêmes règles sont respectées dans d’autres pays, notamment le Sénégal.
MohamedNana BANGOURA