La refondation de l’État en Guinée en cette période cruciale de son l’histoire, reste l’une des préoccupations majeure du doyen Ismaël Condé, ancien professeur de sociologie à la retraite.
Il estime que cela est fondamental pour sortir le pays de l’ornière, afin d’aller à une élection juste et transparente.
Devant les hommes de médias ce mercredi 02 novembre 2022 à Conakry, le secrétaire général du PRPAG, a donné son point de vue par rapport à cette volonté affichée par le CNRD.
« Le problème de la Guinée, ce n’est pas l’organisation des élections. Le vrai problème comme le dit le CNRD c’est la refondation de l’État et de la nation. L’État n’existe pas. Le pouvoir pour l’autorité est d’abord moral. Quand au nom de l’administration, on vole le peuple au yeux du peuple lui-même, en réalité on n’a pas d’autorité. Donc l’État n’existe pas à partir du moment où ses agents trichent. Nous pensons que c’est cet État qui existe en Guinée depuis le coup d’État du 03 avril 1984. C’est pourquoi, nous estimons qu’il faut effectivement la refondation de l’État et de la nation pour organiser les élections sans haine, sans exclusivisme ethnique », a-t-il dit.
Pour cet homme politique, l’organisation d’une bonne élection repose sur plusieurs éléments, dont entre autre l’intégrité des hommes qui y sont impliqués. Et pour cela, il va falloir que les guinéens dans l’ensemble revoient leurs comportements.
« Les élections propres, c’est lorsque les guinéens seront des hommes intègres, des hommes honnêtes et ces hommes dans des grandes institutions, mèneront la Guinée à bon port. Mais, tant que le guinéen a derrière la tête, l’esprit de tricherie on ne peut aller de l’avant. Il faut que le guinéen soit intègre, sérieux pour que quand on fait partie de la CENI, qu’on mène le travail dans la plus grande transparence, la justice et l’intégrité. Selon nos consciences, Est-ce qu’il ne faut pas que nous attendions que ces carences de la haine de l’ethnocentrisme soient un peu effacées pour ne pas retomber dans des élections violentes ? », s’est-il interrogé
Mama Adama Sylla