Le Collectif des Partis Politiques (CPP) récemment crée par plusieurs hommes politiques réunis en coalition a reçu sa dose vendredi 07 janvier 2022 de la part de Ismaël Condé qui milite pour un changement « radical » de la vie politique en République de Guinée.
« Jusqu’à présent, les partis politiques n’ont été préoccupés que par la recherche de la place. C’est pourquoi, ils restent derrière les élections. Les blancs que nous copions, ont dit que l’élection ce n’est pas la démocratie et la démocratie ce n’est pas l’élection », a fustigé le président du PRPAG au cours d’une interview avec notre rédaction.
« Chaque fois qu’on a organisé des élections, il y a eu des morts, tout simplement parce que les partis sont fondés sur la haine et sur l’ethnocentrisme. Est-ce qu’il n’est pas sage de supprimer la haine et l’ethnocentrisme entre nous avant de nous préoccuper de problème d’élections ? », s’est interrogé le doyen Ismaël Condé avant de s’en prendre au Collectif des Partis Politiques qui le rappelle les forces vives lors de la transition du CNDD.
« Je pense que les partis politiques qui se sont constitués en CPP (Collectif des Partis Politiques ndlr) vont vite en besogne. Moi je suis mal à l’aise avec eux. Je crois qu’il faut toujours se laisser appeler surtout que le CNRD a rencontré tous les partis politiques le 14 septembre (2021). À ce que je sache, le secrétariat général du CNRD est ouvert à tout le monde ! Si vous avez des propositions à faire, vous pouvez écrire au CNRD. Je crois que cela est mieux que de se constituer en groupe pour dire on va faire ceci ou cela. Ce n’est pas une bonne chose. Moi en tout cas, je ne suis pas partant pour quelle que pression que ce soit. Ça me rappelle l’action des forces vives pendant la dernière transition. Ces forces vives, très tôt se sont transformées en forces de pression, s’ajouter à la communauté internationale pour exercer la pression sur le CNDD. Le résultat, on est allé précipitamment aux élections où d’ailleurs entre le premier et le deuxième tour il y a eu quatre mois. Ce que je regrette autour de ces élections ce sont les morts. Je crois que la classe politique doit avoir vraiment pitié de ce peuple la maintenant », a-t-il lancé.
Mamadou Sagnane