Le différend qui oppose Alfred Mathos à Jacques Gbonimy concernant la présidence du parti Union pour le Progrès de la Guinée(UPG) est loin de connaître son épilogue.
Malgré l’intervention des sages de la forêt qui ont posé une certaine condition à ces deux parties afin que ce problème soit résolu à l’amiable, Me Mathos resterait camper sur sa position et réclamerait vaille que vaille la direction de cette formation politique, ce, en dépit même de toutes les doléances.
Jacques Gbonimy reste de son côté droit dans ses bottes et décide de poursuivre la procédure judiciaire pour être rétabli dans ses droits.
Il l’a fait savoir au cours d’une interview accordée àMosaiqueguinee.comce lundi 23 mai 2022.
« Nous avons porté plainte à la justice, c’est vrai que lors du premier rendez-vous le dossier avait été rejeté du fait que la procédure n’a pas été respectée. Au même moment, nous avons été convoqués par les sages de N’zérékoré et nous sommes allés. On a fait trois jours d’assises à N’zérékoré, à l’issue de ces assises, ils ont demandé à ce que je retire la plainte sans condition, parce que les sages n’admettent pas les plaintes contre les gens, que les choses doivent être discutées entre frères en famille, mais en retour les sages ont exigé aussi que Mathos cède la présidence du parti et qu’il laisse cette affaire maintenant, que parce que trop c’est trop. C’est entre-temps que les sages ont demandé l’officialisation de tout ce qui a été dit, donc ils ont chargé le doyen Nawa Damey, l’ex ministre pour faire ces assises-là. À notre retour ce dernier nous a reçus, à notre fort étonnement et pendant l’entretien, Mathos a insisté sur le retrait de la plainte, la condition était aussi qu’il laisse la direction du parti, mais il me demande d’être son vice-président. Et, si tel est le cas c’est que les engagements pris à N’zérékoré ne sont pas respectés. Cela veut dire que nous continuons avec notre plainte en justice et l’avocat est en train de suivre la procédure maintenant pour que le jugement soit fait, parce que les autorités sociales et morales n’ont pas pu trancher entre nous. Le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation non plus n’a pris aucune décision, donc il revient à la justice qui est la boussole de cette transition de trancher entre nous », a-t-il insisté
À noter que toutes nos tentatives de joindre Maître Alfred Mathos pour sa version des faits sont restées vaines.
Mama Adama Sylla