Lancée en 2009 en Turquie par la fédération internationale pharmaceutique (FIP), la « journée mondiale des pharmaciens », se tient tous les 25 septembre, à travers le monde.
Cette journée, s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des populations au rôle et aux missions des pharmaciens.
Cependant, en Guinée, il n’y a pas eu de célébration officielle concernant cette journée. Quelles en sont les raisons ? Des éléments de réponse avec la présidente de l’ordre national des pharmaciens, qui a aussi évoqué plusieurs questions relatives à l’exercice de la profession de pharmacien et de la situation actuelle du secteur en Guinée.
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Mosaiqueguinee.com:Madame Hawa Diakité, vous êtes la présidente de l’ordre des pharmaciens de Guinée, pourquoi n’y a-t-il pas eu de célébration officielle de la journée mondiale des pharmaciens en Guinée ?
Hawa Diakité:Cette journée existe depuis dix ans. C’est nous qui en avons fait une réalité sur le terrain. Nous cherchons à nous approprier de cette journée en tant qu’agent de santé publique en resserrant nos rapports avec les populations et ensuite nous passerons à une autre étape. Vous savez, l’ordre des pharmaciens ne dispose d’aucun budget. Nous fonctionnons sur fonds propres. Donc, il faudrait vraiment qu’il y ait une réelle préparation à cela. En fait, la préoccupation, nous nous approprions de cette journée pour que les pharmaciens jouent pleinement leurs rôles (…). C’est beaucoup plus important que de faire des grands discours, de faire la fête
Comment se porteaujourd’hui, le secteur de la pharmacie en Guinée ?
Pour dire comment se porte le secteur de la pharmacie, je peux vous dire mal. Mais, si vous me dites quelles sont les avancées, je pourrai vous dire quelles sont extrêmement bonnes. Extrêmement bonnes dans le sens où, au niveau de notre ministère de tutelle, des directions techniques dont nous relevons, avec l’appui donc des organisations professionnelles du secteur, des avancées sont là et l’espoir est permis pour un secteur assaini.
Où en êtes-vous sur la réduction du nombre d’importateurs de produits pharmaceutiques ?
Bon, il n’y a pas de difficultés réelles. Vous savez, à notre prise de fonction, dans le discours, j’avais indiqué qu’un mal se traite à la racine. Pour pouvoir régulariser le secteur, il faudrait d’abord essayer de s’attaquer au mal à la racine, donc, aux sources d’approvisionnement. Et c’est ce qui est en train d’être fait. Nous cherchons à assainir le circuit d’approvisionnement sur le territoire national.
Récemment une proposition allant dans le sens de réduire le nombre d’importateurs de produits pharmaceutiques à trois, sauf qu’a la dernière minute, une liste de sept sociétés a été présentée au chef de l’Etat, qui a son tour a demandé des explications. Est-ce-que à ce jour cette question est réglée ?
L’expertise est en train d’être faite. La mission a été faite sur le terrain, si vous voulez, le travail technique est fait. Il va être soumis aux autorités, parce qu’il y a des critères. Si les gens remplissent les critères ils seront retenus et s’ils ne remplissent pas les critères, ils seront disqualifiés. C’est difficile quand même de disqualifier quelqu’un qui remplit les critères
Est-ce-que vous rencontrez des difficultés dans l’exercice de votre métier de pharmacien ?
Ah oui, et elles sont énormes. Vous savez le pharmacien ne contrôle pratiquement que 20% de la desserte en produit pharmaceutique sur le territoire national. Donc, ça crée d’énormes problèmes autant sur la santé publique que sur la vie même du pharmacien.
Doura