En marge d’une conférence-débat animée à l’occasion de la journée internationale des droits humains à Conakry, l’ONG Tournons la Page a fait le procès des libertés fondamentales, en Guinée.
Dans une déclaration lue par Baïlo Barry, cette organisation qui réunit plusieurs autres structures qui œuvrent pour l’alternance démocratique en Afrique, a dénoncé de nombreuses formes de violation des droits humains, dans le pays ces derniers temps.
“Nous célébrons cette journée internationale des droits de l’Homme en Guinée, dans un contexte très difficile pour les droits de l’Homme et les défenseurs des droits de l’homme, marqué par la privation de l’exercice des libertés individuelles et collectives au nombre desquelles : le droit de manifestations et la liberté d’aller et de venir d’une catégorie de personnes. Ensuite, des arrestations arbitraires et kidnapping de centaines d’opposants et activistes de la société civile qui, parfois ne respectent aucune procédure de droit en la matière. En fin, de nombreux manifestants sont tués lors des différentes manifestations sociopolitiques à travers le pays, sans oublier la destruction des biens publics et privés”, a-t-il dénoncé.
Dans sa dynamique de lutter pour le respect des droits humains dans les pays africains comme la Guinée, l’ONG Tournons la Page” a formulé quelques recommandations au gouvernement, à cet effet.
- La justice pour les victimes des manifestations sociopolitiques (morts, blessés et ceux qui ont perdu leurs biens) ;
- La libération de tous les détenus politiques et défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que l’abandon de toutes les poursuites contre eux ;
L’arrêt des kidnappings, arrestations arbitraires, et harcèlement des opposants au régime ;
- La levée de l’interdiction de l’exercice du droit constitutionnel (qui est la manifestation) ;
- L’arrêt du harcèlement judicaire contre les journalistes, les libres penseurs et citoyens ;
Hadja Kadé Barry