Depuis plusieurs années l’humanité célèbre la journée internationale de la pêche artisanale, le 21 novembre de chaque année.
A cette occasion, un de nos reporters est allé à la rencontre de ces artisans qui travaillent en fonction de leurs moyens, en vue d’approvisionner les guinéens en poissons.
A la grande surprise, les pêcheurs qui sont installés au port artisanal de Nongo où nous nous sommes rendus pour un constat disent ne pas être informés, d’une telle initiative en leur faveur.
« Nous n’avons aucune idée sur cette journée internationale, pourtant il y a un département pour ça, il y a assez de structures également, mais personne ne nous informe », a déclaré N’faly Cissé au micro de mosaiqueguinee.com.
Le premier responsable de ce débarcadère a plutôt expliqué les conditions dans lesquelles, ils mènent leur activité.
« Nous travaillons dans des conditions un peu difficiles. Nous avons interdit à l’heure-là l’utilisation des filets à petites mailles, parce qu’on ne trouvait que de petits poissons, alors que nous avons besoin de gros poissons. Nous ne sommes pas tellement habitués à ces filets, on se débrouille avec, mais le prix est cher et nous sommes en manque d’argent. Nous nous en sortons grâce à nos partenaires qui nous appuient. Ce sont des chinois et des coréens. Ce sont eux que nous connaissons, parce que c’est avec eux on travaille. Nous ne voyons aucun appui du ministère des pêches chez nous ici. Le département ne travaille pas pour les pêcheurs artisanaux. Il ne s’intéresse qu’aux navires, pourtant c’est nous qui alimentons la population », a-t-il déploré.
N’faly Cissé a par ailleurs alerté les autorités, sur la présence d’insectes nuisibles et de déchets toxiques, dans les eaux guinéennes.
« Nous avons constaté la présence des insectes dans les eaux, il faudrait que les autorités prennent cela au sérieux. Nous demandons au chef de l’État de désinfecter les lieux. La mer est remplie de déchets aussi. Nous avons du mal à faire notre activité convenablement. De nombreux foyers qui ont des toilettes en bordure de mer, mettent des canaux d’évacuation qui déversent directement les déchets dans les eaux », a-t-il alerté.
Hadja Kadé Barry