En effet, en dépit des zones d’ombre concernant les circonstances de la mort du jeune Issiaga Keita, les enquêteurs n’ont pas l’intention d’interroger les gendarmes qui étaient de garde le jour du meurtre. Il semble pourtant que le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Mafanco aurait demandé que ces gendarmes et leurs supérieurs soient interrogés. Aux dernières nouvelles, les enquêteurs seraient sur le point de transmettre le dossier au parquet sans avoir auditionné les gendarmes.
Cette démarche vient renforcer les doutes de la famille de la victime quant à leur impartialité.
D’après des informations obtenues de sources proches du dossier, il est question désormais de mener deux enquêtes distinctes. Une enquête concernant le meurtrier présumé. Celle-ci serait déjà bouclée.
Une deuxième enquête menée par la justice militaire. Cette affaire ne relève pourtant pas de la justice militaire. Ce sont des faits de droit commun. La famille de la victime voit dans cette démarche une manière d’étouffer cette affaire dans laquelle il existe de forts soupçons sur les gendarmes.
Mohamed Bangoura