L’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale ordinaire, ce samedi 29 avril 2023, à son siège à Minière.
A cette occasion, le président de séance Dr Kalémodou Yansané vice-président en charge des questions économiques du parti, a tenu à justifier le retrait des forces vives de Guinée des pourparlers engagés entre elles et le PM par les religieux.
Proche parmi les proches du leader Cellou Dalein Diallo, l’homme politique Yansané a laissé entendre qu’il n’y a pas eu eu d’avancées. Malgré les multiples rencontres, aucun point de revendication n’est satisfait.
«Les forces vives de Guinée ont décidé de suspendre leur participation au dialogue qui se tient sous l’égide du premier ministre chef du parti Dr Bernard Goumou et les religieux. Vous savez, les forces vives avaient informé sur la tenu d’une manifestation le 16 mars, on a reporté 3 fois à cause de l’intervention des sages et les religieux de la Guinée qui ont demandé aux forces vives de les faire confiance et qu’ils vont mettre à profit le mois de ramadan pour essayer de rapprocher les positions entre les forces vives et les autorités actuelles du pays. Malheureusement, vous avez constaté vous-mêmes qu’on a reçu au niveau de la ligue islamique, à la grande mosquée, au moins 5 reprises les réunions entre les religieux, les forces vives et le gouvernement, à sa tête monsieur le premier ministre. À 5 reprises nous n’avons pas trouvé la solution à un seul problème, à un seul point inscrit dans le cadre des préalables. Il s’agit de lever le contrôle judiciaire de certains cadres de la société civile et de partis politiques. Il s’agissait également de juger et libérer les collègues Foniké, Mamadou Billo et Ibrahima Diallo qui sont en prison depuis 9 mois. Il s’agissait également d’arrêter les poursuites fantaisistes à l’encontre des leaders politiques et sociaux. C’étaient les préalables pour venir à un dialogue structuré. Après 5 réunions aucun de ces points n’a bougé. On a observé la discipline en respectant les religieux, le mois de carême et notre religion. Donc nous avons constaté qu’aucune ligne ne bouge. S’il a déclaré que les lignes bougent, les lignes bougent peut-être, mais nous partis politiques, société civile, nous n’avons pas vu le résultat de ces lignes qui ont bougé. Si on n’avait pas accepté la trêve on aurait dit que nous sommes va-t-en-guerre qui ne respectent ni les religieux, ni les sages. Mais la preuve est suffisamment faite que nous avons fait marque de bonne foi (…). Il n’y a pas eu d’avancées, aucun point n’est satisfait», a-t-il lancé devant un parterre de militants.
Plus loin, il a rassuré que les forces vives de Guinée, composées de 6 coalitions de partis politiques et organisations de la société civile guinéenne, continuent à demander le dialogue. Elles n’accepteront tout de même pas ce qui est inacceptable.
Ce qui voudrait dire que tout le monde attende le mot d’ordre qui sera donné dans les prochains jours.
Saidou Barry