Dans un communiqué publié lundi 17 juillet 2023, le gouvernement, à travers le ministère en charge du commerce, a interdit l’exportation d’un certain nombre de denrées pendant une période de 6 mois.
Il s’agit du riz, l’huile de palme et plusieurs produits de grande consommation en Guinée.
Pour le vice-président en charge des questions économiques de l’UFDG Kalémodou Yansané, si la Guinée ferme ses frontières, d’autres pays vont faire la même chose, alors que le sel consommé en Guinée provient du Sénégal ainsi que d’autres produits alimentaires qui sont servis par les pays voisins.
«Nous avons constaté que le gouvernement a fermé les frontières en ce qui concerne l’exportation de quelques produits agricoles. Nous, en tant que parti responsable nous dénonçons cette décision. Si vous fermez les frontières de la Guinée, que le « konkoe » , le gombo de la Guinée ne vont pas au Sénégal, en Sierra Leone, au Mali, le Sénégal peut fermer sa frontière parce que nous recevons le sel, la friperie du Sénégal. La Sierra Leone peut fermer ses frontières. À Forécariah, ce sont des camions de poudre de manioc qui viennent quotidiennement de la Sierra Léonne. Le bazin que nous portons ici vient du Mali, l’atiéké vient de la Côte d’Ivoire, les margarines, l’oignon viennent de la Gambie. Si nous fermons nos frontieres, les autres ferment leurs frontières, comment nous allons vivre ? Comment vous pouvez encourager la production locale ? Même le riz blanc que nous mangeons en Guinée est importé, si ces pays ferment les frontières comment nous allons vivre», a-t-il interrogé ce samedi, devant un parterre de militants, au siège de l’UFDG, à Minière.
Selon lui, plusieurs routes ont été financées par les partenaires de la Guinée, dont l’union européenne, pour faciliter les relations commerciales entre la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Sierra Léone, entre autres.
Saidou Barry