Depuis l’avènement au pouvoir du CNRD au pouvoir en Guinée, le compte bancaire de Djoma Médias est gelé, pour dit-on, des mouvements suspects. Cette situation qui plongent les gestionnaires de cette entreprise médiatique dans une condition de travail peu désirable, commence à prendre du temps.
S’exprimant sur ce sujet ce jeudi 23 décembre dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction, le Directeur général Kalil Oularé affirme qu’en plus de n’avoir jamais été informés officiellement de la cause du gel de leur compte, aujourd’hui, ils n’ont même pas d’interlocuteur.
« J’apprends çà et là que les salaires sont payés mais c’est simple ; nous avons un compte bancaire, les autorités ont la possibilité de vérifier sur ce compte bancaire s’il y a eu des mouvements depuis que le gel a eu lieu. Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas fait d’opérations sur ce compte, cela veut tout simplement dire que nos collaborateurs ne sont effectivement pas rémunérés. Ça prend du temps, c’est grave. Ça met l’entreprise et son personnel dans une sorte de précarité. Nous nous battons et essayons de faire à ce que la situation se règle rapidement. Pour l’instant, nous n’avons pas de nouvelle, nous ne savons pas comment les choses vont se dérouler ni combien de temps ça va prendre. On ne sait pourquoi parce que nous n’avons jamais eu de notification officielle ni de courrier, jamais on ne nous a dit voilà ce qu’on vous reproche. Tout ce qu’on sait, c’est qu’on ne peut pas faire d’opérations et c’est à la banque qu’on nous a notifié cela. C’est extraordinaire », a-t-il regretté d’entrée.
Poursuivant, Kalil Oularé affirme qu’à date, le groupe de médias est quasi inexistant dans le domaine financier de revenus car même des chèques perçus ne peuvent être encaissés.
La seule source actuelle de revenu de cette entreprise de l’ancien intendant à la présidence sous Alpha Condé, reste et demeure des dettes qu’elle contracte auprès des personnes et fournisseurs qui continuent de leur faire confiance.
« Aujourd’hui, on a une activité qui est presque inexistante au niveau des finances. On a des chèques qu’on ne peut pas encaisser, des virements auxquels on n’a pas accès, nous ne pouvons pas non plus créer un autre compte. Nous avons plusieurs fournisseurs que nous sommes obligés de payer notamment le satellite, le carburant et d’autres choses qu’il nous faut pour fonctionner. Nous nous endettons auprès des gens qui continuent de nous faire confiance et nos fournisseurs. Je remercie d’ailleurs ces fournisseurs, parce qu’aujourd’hui nous existons parce qu’ils ont accepté de nous soutenir encore. Mais je sais que ça ne va pas durer, ça fait déjà trois qu’ils n’ont pas été payés -pour certains- et je sais que le jour qu’ils en auront marre, ils peuvent décider de nous bloquer parce qu’il faut qu’ils fonctionnent aussi », a-t-il lancé.
S’adressant aux nouvelles autorités, le directeur général a soutenu que la situation dans laquelle ils sont plongés aujourd’hui, les conduit inéluctablement vers une fermeture à cause de la précarité qui grandit jour après jour.
« Aujourd’hui, on nous met dans une situation de quasi fermeture, de précarité absolue. On ne sait pas pourquoi, nous avons fait toutes les démarches nécessaires. On a écrit à la HAC sans réponse, au ministère de la communication, sans réponse également et même à la présidence et à la primature auprès desquelles nous n’avons pas eu de réponse. C’est l’URTELGUI qui nous a répondu et a accepté de nous recevoir et de nous écoutés. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’interlocuteur, nous ne savons pas à qui nous adresser », a-t-il conclu.
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