Pour avoir apporté leur soutien à l’artiste Djanii Alpha qui a récemment tenu des propos jugés malveillants à l’endroit du président et des membres du Conseil National de Transition, plusieurs activistes du Front Anti 3ème mandat viennent d’être arrêtés.
Foniké Manguê, coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution lui a été malmené, puis traîné par des agents en uniforme avant d’être embarqué.
Le chargé des relations entre le programme démocratie sans violences (la baïonnette intelligente) et la plateforme des jeunes leaders de l’axe, pour la démocratie et le développement rappelle que nul n’a le droit de porter atteinte à l’intégrité physique d’un individu suspecté d’avoir commis un délit.
« Dans un État de droit, chaque citoyen est justiciable force doit rester à la loi, mais de façon juste et impartiale. Vous savez que la charte de la transition a réitéré en son article 8 le respect de la dignité humaine, ce qu’aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits de l’homme. Cela veut dire que même si un citoyen est suspecté ou accusé d’un acte délictueux puisqu’il est couvert par le principe de présomption d’innocence en vertu de l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme, ne doit en aucune manière être victime d’atteinte à l’intégrité physique », a-t-il rappelé dans un entretien accordé à notre rédaction.
Cet activiste qui œuvre pour l’éradication de la violence policière en Guinée, insiste sur le fait que les droits de chaque citoyen doivent être obligatoirement garantis.
« En toutes circonstances on doit respecter la dignité, l’intégrité physique et morale de l’être humain. Il y a un principe en matière de droit qui dit que la forme commande le fond, je pense que c’est important d’être respectueux des principes », a-t-il insisté.
Hadja Kadé Barry