Plusieurs témoignages recueillis au sein de la police nationale attestent qu’un capitaine du nom d’Aboubacar Soumah en service au département de la sécurité et de la protection civile a été violemment agressé au visage, par le ministre de tutelle.
Le Général à la retraite, Bachir Diallo aurait donc administré une gifle à cet officier, lors d’une altercation survenue dans l’enceinte dudit département.
L’acte est mal perçu par le chargé des relations entre le programme démocratie sans violences (la baïonnette intelligente) et la plateforme des jeunes leaders de l’axe, pour la démocratie et le développement.
Selon Mamadou Kaly Diallo, les agissements de ce haut commis de l’État prouve à suffisance l’existence de la violence dans l’administration guinéenne.
« C’est déplorable qu’un ministre de la République aille jusqu’à mettre main sur un de ses subordonnés. Ce n’est ni un premier acte ni un deuxième. Cet acte est le symbole de la violence qui touche la société guinéenne dans sa globalité », a-t-il déploré.
Notre interlocuteur mentionne plus loin que depuis 2007, le programme démocratie sans violences a pu former 712 agents de force de défense et de sécurité, sur les questions de droits humains.
Il pense qu’il est impérieux de se pencher vers le renforcement de capacités des administrateurs territoriaux en la matière et l’ensemble des acteurs sociaux.
« Nous pensons qu’il est opportun maintenant d’orienter cette formation aussi sur les stratégies de lutte non violente à l’endroit de toutes les couches sociales du pays y compris les membres du gouvernement, parce que c’est un acte qui n’honore pas le gouvernement. Aujourd’hui c’est sur la place publique mais croyez-moi la violence en République de Guinée est à la fois physique et verbale. Beaucoup de leaders d’opinion de notre pays utilisent la violence verbale et vous voyez aussi l’existence de la violence physique pendant les manifestations sociales et politiques », a-t-il fait remarquer.
Hadja Kadé Barry