À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, célébrée ce 08 mars 2021, notre correspondant dans la région a mis l’occasion à profit pour rencontrer les femmes dans le monde du maraîchage du quartier Bordo réunis au sein du groupement « Könkömagni ».
Ce collectif de femmes évoluant dans la culture maraîchère se retrouve aujourd’hui à un manque de matériels de travail et de conditions nécessaires afin d’intensifier leur production.
Madame Nassou Condé est l’une des responsables de ce groupement.
« On est installé sur un domaine étatique mais puisque l’endroit est propice à l’agriculture, c’est pourquoi nous l’avions choisi. Ici on travaille à la main dans des conditions difficiles, bien qu’on soit animé par le courage. L’accès à l’eau est un casse-tête pour nous. Il n’y a que des puits traditionnels qui s’assèchent rapidement. Ce qui oblige certains d’arrêter momentanément le travail et de rester inactives à la maison. Souvent des gens viennent dire qu’ils vont nous appuyer mais personne n’a encore fait quelque chose. Sauf la première dame qui a financé la construction de quelques bassins qui sont jusque-là inachevés », a-t-elle révélée
Poursuivant, elle énumère les différents types de culture réalisés sur cette plaine.
« Ici, on cultive l’aubergine, la salade, le chou, la tomate, le piment, la banane, l’ananas, la carotte et tant d’autres. On a estimé qu’il ne faut pas rester bras croisé à la maison, il faut venir en aide à nos maris pour s’occuper de la famille. Après la récolte d’autres femmes viennent acheter nos produits, et le reste nous l’amenons, nous même au marché pour les revendre », explique-t-elle.
Plus loin, dame Condé a lancé un appel aux femmes, à l’Etat et aux personnes de bonne volonté.
« J’appelle toutes les femmes de venir s’ajouter à nous, on n’était peut nombreuses quand nous commencions ce travail. Mais aujourd’hui l’effectif s’augmente considérablement. Que les femmes comprennent qu’aucun travail n’est vain. La plupart d’ici arrivent à soutenir l’étude des enfants, et aussi appuyer nos époux à travers ce travail. J’en appelle aussi l’attention du gouvernement et des bonnes volontés de venir en aide, pour nous permettre de propulser et d’atteindre nos objectifs. Parce que notre rêve est de couvrir toute la préfecture de Kankan en produit alimentaire. Cela n’est possible que si on est accompagné avec une bonne volonté », a-t-elle souligné
Pour finir, il faut rappeler que ces femmes du groupement »Könkömagni » qui veut dire (la faim n’est pas bonne) participent au ravitaillement des marchés de la commune urbaine de Kankan en produit maraîchers. Il suffit juste donc de faire un geste pour les permettre d’arriver à leur fin.
Cheick Mamady Condé, correspondant de mosaiqueguinee.com à Kankan