La préfecture de Siguiri fait face à une insécurité grandissante ces derniers temps. Un cas d’enlèvement d’enfant vient d’être signalé au quartier Rouni.
Ansoumane Diawara âgé de cinq ans et élève de la maternelle a été enlevé par une inconnue.
L’acte s’est passé dans la soirée du dimanche dernier. Rapporte notre correspondant basé dans la région.
Hadja Binta Koulibaly sa mère revient sur le film de l’enlèvement de son enfant.
« J’ai fini de laver mon enfant entre 17h30 et 18 heures. Je suis moi aussi rentrée pour prendre mon bain. C’est au moment de la rupture que le petit frère de l’enfant est venu me dire qu’une femme voilée a pris son frère, qu’elle va aller acheter du jus pour lui. J’ai immédiatement demandé à sa sœur d’aller dans le voisinage si l’enfant n’était pas là-bas. Effectivement elle est allée trouver que son frère n’y était pas. C’est ainsi que j’ai informé son père que les enfants m’ont dit qu’une femme voilée a pris mon enfant. Nous avons passé toute la journée du dimanche entre l’inquiétude et la recherche de mon enfant sans nouvelles. Maintenant, nous avons un jeune qui répare notre courant électrique ici qui a été appelé par une inconnue pour lui demander s’il n’avait pas une connaissance qui avait perdu son enfant. Ce dernier a répondu par oui et il a demandé à ce jeune de venir me donner le numéro. C’est comme ça que nous sommes rentrés en contact. Pour notre premier appel, elle m’a demandé de me rendre au quartier Rouni pour qu’elle me remettre mon enfant. J’ai envoyé mes frères, mais ceux ci sont arrivés, elle n’a pas décroché son téléphone. Et puis après, moi-même je l’ai appelé, elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas me donner l’enfant comme prévu, car son Chef l’exige maintenant une somme de 60 000 000 GNF. Je me suis mise à pleurer en le priant, nous sommes tombées d’accord sur 10 000 000 GNF. J’ai fait tout possible pour être en possession de cette somme et quand je suis allée pour faire le dépôt, comme le service orange était déjà informé, ils ont procédé à des retardement qui nous ont permis de mettre main sur elle », a relaté Hadja Binta Koulibaly
Informés de cet enlèvement, les services compétents se sont saisis du dossier, explique, Alpha Tougui Boiro, commandant de la brigade de recherche de Kankan.
« Alors étant au bureau dans la journée du lundi, nous avons reçu un appel téléphonique d’un de nos amis gendarme de la compagnie de la gendarmerie territoriale de Siguiri comme quoi il y a un enlèvement d’enfant dans Siguiri. Aussitôt, nous avons informé la hiérarchie et mis en place une équipe d’enquête. D’après nos informations, nous avons appris que la femme serait dans la zone de Kankan et qu’elle demande une somme qui varie entre 20 à 60 000 000 GNF. Aussitôt, nous sommes rentrés en contact avec l’agence de transfert « main à main » et autres qui nous ont permis de mettre main sur elle. La présumée s’appelle Mariame Keita, après son interpellation, elle a effectivement reconnu les faits qui lui sont reprochés ».
Interrogée, Mariame Keita la présumée n’a pas nié les faits. Elle revient sur son acte ignoble.
« Quand j’ai appelé ses parents, je les ai demandé une somme de 20.000.000 GNF. Mais ils m’ont dit que cette somme était trop, car actuellement même avoir ce qu’ils mangent quotidiennement est difficile. Ils m’ont prié de diminuer, c’est ainsi que je les ai dit de voir ce qu’ils peuvent trouver de m’envoyer ça. Un peu plus tard, l’homonyme de l’enfant m’appelé en me pardonnant qu’à tout et tout, qu’ils n’ont trouvé que 7 000.000 GNF. J’ai accepté cela et j’ai passé le téléphone à l’enfant pour qu’il communique avec son homo. Après s’être rassuré, il m’a encore rappelé pour dire qu’il pourrait ajouter 2 000 000 GNF. Après comme je n’ai pas de compte Orange money, on a conclu de mettre l’argent à « main à main ». Quand je suis allée pour prendre l’argent dans une des agences, ceux-ci m’ont dit que le code n’était au complet. Comme j’avais les difficultés de recevoir l’argent là-bas, la mère de l’enfant m’a appelé pour me dire que son mari va déposer l’argent sur son compte Orange money pour que je face le retrait à partir de là-bas. Après mon appel avec la femme, son mari m’a appelée pour dire qu’il avait pris l’argent à main à main pour mettre sur son compte. Je suis restée à faire le retrait, les agents de sécurité sont venus m’arrêté », a-t-elle narré.
Cheick Mamady Condé, correspondant régional demosaiqueguinee.comà Kankan