Candidat du RPG, Abdoulaye Kaba, âgé de 45 ans, est celui qui préside désormais aux destinées des 23 mille habitants de la commune rurale de Karifamoriah.
A peine élu par la majorité des 23 conseillers de sa localité, cet opérateur économique, doublé de la casquette de président de la chambre régionale du commerce de Kankan, rêve d’ores et déjà d’un lendemain meilleur.
« Vu la multiplicité des défis auxquels la commune rurale de karifamoriah fait face, nous avons jugé nécessaire de briguer ce poste en vue d’aider nos communautés à trouver des solutions concertes à ces défis qui ne sont pas insurmontables à mon avis. Cela consistera à améliorer les acquis et à changer les pratiques qui ne sont pas bonnes ».
Parlant des secteurs clés du monde rural qu’il compte révolutionner au cours de son quinquennat, Abdoulaye Kaba se montre nostalgique d’une pratique révolue au sein de sa collectivité.
« Parmi nos priorités, il y a l’agriculture et l’élevage, qui vont ensemble suivant le respect de la loi, parce qu’aucune société humaine ne peut progresser sans la loi. Quand on était tout jeune, les gens cultivaient du maïs, de la patate au centre-ville mais aujourd’hui, les éleveurs n’arrivent plus à encadrer leurs bétails abandonnés durant les douze mois de l’année et les gens n’arrivent plus à cultiver à la devanture de leurs maisons. Donc, nous allons faire en sorte que l’autorité de l’État soit respectée. Ainsi, chacun évitera le péché de son prochain ».
Abdoulaye Kaba a visité l’Angleterre et le Japon. Il estime y avoir tiré des leçons à léguer aux jeunes guinéens, de plus en plus accro à l’immigration clandestine avec tous les désastres que cela comporte.
« C’est regrettable de voir nos jeunes perdre leur vie en mer pour aller en Europe tandis qu’il y a du boulot ici. Dieu m’a donné la chance de visiter l’Angleterre, et le Japon. Les travaux qu’on refuse de faire ici, ce sont les mêmes qu’on est en train de faire là-bas. Pourquoi ne pas développer ça chez nous ici ? », interroge-t-il, puis, constate que
: « Nos terres sont plus fertiles que celles de là-bas. Nous avons les meilleures espèces de volaille et de bétail. Notre nature est aussi plus favorable à la pisciculture. Lorsqu’on parviendra à valoriser ces domaines, ça va employer beaucoup de jeunes et ils seront bien payés. Aussi, nous avons la protection de l’environnement, parce que nous constatons un délabrement de nos cours d’eau, il n’y a presque plus d’arbres sur les berges. Nous allons reboiser le long du fleuve Milo jusqu’à la limite de notre commune. Du point de vue infrastructures, nous sommes beaucoup en avance aujourd’hui et c’est le lieu remercier le Président Pr Alpha Condé qui a construit beaucoup d’écoles, de postes de santé et de forages, mais, vu le nombre sans cesse croissant de notre population, on veut que ces acquis soient revus à la hausse. Dans notre chef-lieu, nous avons une route nationale qui passe mais, entre nos districts, on a des difficultés de circuler malgré les efforts consentis par le régime actuel », a-t-il expliqué
Pour concrétiser ces ambitieux projets, les élus de la commune rurale de Karifamoriah, misent sur la mobilisation des recettes fiscales internes sans lesquelles, disent-ils, l’on ne saurait aspirer à un développement et qui plus est, l’apport des ressortissants et résidents de la localité ainsi que du gouvernement.
A préciser que cette nouvelle équipe communale, est composée de 17 sièges pour le parti RPG, 4 pour le PADES , 1 pour l’UFDG et 1 pour le PEDN, soit un total de 23 sièges.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com