En ce mois d’août, la pluviométrie grimpe à un rythme inquiétant à Kankan. Plusieurs endroits de la ville commencent à ressentir les prémices d’une inondation. Les fortes pluies tombées dans les nuits de dimanche 28 et lundi 29 août ont déjà fait déménager de nombreuses familles dans certains quartiers périphériques de la ville comme à Farako, à Bordo, à Salamanida, à Missira ou encore à Dalako. Plusieurs rues de ces zones sont quasiment englouties par les eaux de ruissellement.
Face à cette situation, le Directeur Régional de la météo est monté au créneau pour tirer la sonnette d’alarme. «Le constat est vraiment inquiétant parce que nous avons constaté, ces derniers temps, une succession de pluies très intenses, abondantes. Au niveau du fleuve Milo, déjà nous sommes à plus de 5 mètres de hauteur alors que l’état critique commence entre 5 et 6 mètres. La quantité de pluies se trouve déjà à plus de 5oo millimètres alors que l’année dernière, à la même période, nous avons eu au total 328 millimètres. C’est-à-dire que l’inondation est prévisible cette année à Kankan, si les gens ne prennent pas les dispositions», a lancé El hadji Amara Camara.
Pour le moment, les autorités locales n’ont fait aucune annonce officielle pour prévenir le risque de désastre. La petitesse des caniveaux pourtant curés récemment et les conséquences de l’entêtement de certaines familles qui ont été théoriquement recasées sur un nouveau site appelé ‘’Zone PNUD’’ suite à la grande inondation en 2001, seraient à l’origine de ce constat amère.
Aujourd’hui, ces zones dites inondables, sont encore occupées par des maisons d’habitation avec la complicité de certains agents véreux des sévices de l’habitat.
Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com