Le nouveau maire de la commune de Matoto, se souvient encore des douloureuses circonstances qui ont émaillé son élection, le 07 février dernier à Conakry.
En visite depuis près d’une semaine à Kankan, Mamadouba Tos Camara s’est rendu aux domiciles du patriarche de la ville, de l’imam de la grande mosquée, de l’érudit feu Cheick Fanta Mady Chérif ainsi que dans certaines familles de Timbonda, de Banankoroda, de Salamaninda et de Kabada.
Une façon, d’après le maire de Matoto, de réaffirmer son attachement social à cette ville où il est né et où il a grandi.
« Comme vous le savez, Kankan est une ville qui m’a vu naitre. J’y ai fait mes études primaires et secondaires. Quand j’ai eu mon concours d’accès à l’université, je suis allé à Conakry. Ma maman aussi qui a 93 ans est de Kankan. C’est pourquoi, j’ai une forte affection pour cette ville », dit-il.
Si l’élection des exécutifs communaux, a été un goulot d’étranglement dans la quasi-totalité des communes du pays, celle de la commune de Matoto en a occupé une place de choix.
Mamadouba Tos Camara, élu comme nouveau locataire de cette commune, estime que cet exploit est loin d’être un fait du hasard.
« L’installation de l’exécutif dans la commune de Matoto n’a pas été facile. Donc, de près, de loin, tous les parents, les amis, les collaborateurs, se sont tous impliqués pour que la victoire soit de notre côté et surtout, l’implication sans faille, des sages de Kankan. Si Dieu nous donne de telles opportunités, de telles victoires, il est de mon devoir, de venir non seulement, les remercier et leur dire que l’acquisition d’un pouvoir, c’est une chose, la gestion en est une autre. Donc, de continuer leur bénédiction et de m’accompagner afin que les tâches qui me sont confiées, me soient vraiment faciles (…) Je pense que leurs bénédictions seront un grand atout pour moi », déclarait-il, ce dimanche, 21 avril, à son domicile, au quartier Senkèfra, lors d’une cérémonie de lecture de saint coran et de sacrifice, qui a mobilisé ses voisins et plusieurs membres de Sèrè (association) Dandya numero 4 qu’il parraine, il ya près d’une dizaine d’années.
De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional