Cet acte ignoble s’est produit dans la nuit du mardi 30 janvier 2024, au quartier Kankancoura dans la commune urbaine de Kankan.
La victime du nom de Tiwa Kamano, aurait été poignardée à mort par la femme de Mory Camara son concubin, vers 2 heures du matin, à l’aide d’un couteau.
Adrien Tamba Tolno, membre de la communauté Kissi revient sur les circonstances du crime odieux.
« En ce qui concerne le décès de cette jeune fille, il s’agit d’une affaire très sérieuse. Nous n’avons pas été témoins oculaires de ce crime, mais nous en avons pris connaissance grâce à une enquête approfondie. Dès que nous avons été informés du décès, nous avons agi rapidement en nous rendant au commissariat où nous avons été auditionnés. C’est là que nous avons obtenu tous les détails de ce crime odieux qui s’est déroulé au quartier Kankancoura. Selon les informations obtenues, il semble que notre sœur Tiwa Kamano, résidant à Siguiri, ait rencontré un jeune homme nommé Mory Camara, qui lui aurait promis le mariage, ignorant qu’il était déjà légalement marié depuis longtemps. Inconscient de sa situation, il aurait promis d’épouser notre sœur, mais n’ayant aucun lien connu avec la famille de la victime. Dans cette situation, un jour, il aurait demandé à notre sœur de le rejoindre à Kankan, dans le quartier Kankancoura. Avec la complicité des amis de Mory Camara, notre sœur est venue la nuit pour le rencontrer à Kankan, où ils prévoyaient de passer la nuit. C’est là qu’ils ont été surpris par la femme de Mory Camara. Lorsque cette dernière a frappé à la porte, Mory aurait ouvert et se serait enfui. Alors, sa femme, armée d’une arme blanche, s’est précipitée sur notre sœur et l’a poignardée, entraînant son décès », a-t-il narré sous le choc.
La présumée auteure et ses complices sont déjà détenus à la maison centrale, rapporte le procureur Marwane Baldé, qui promet de faire toute la lumière sur cette affaire.
« Aujourd’hui, le 31 janvier, j’ai reçu le procès-verbal du commissariat central de police, transmis par le Chef de la Police Judiciaire. Ce document était accompagné des suspects, à savoir l’époux et l’épouse. L’époux est poursuivi pour complicité et l’épouse pour meurtre. Conformément à la loi, j’ai décidé d’ouvrir une enquête judiciaire afin de mener des investigations approfondies, de visiter les lieux du crime et de rassembler des preuves solides en vue de décider d’un éventuel renvoi devant la justice. C’est une question d’intime conviction du juge d’instruction. En tant que procureur de la République, je veillerai au bon déroulement de cette procédure. Je profite également de cette occasion pour avertir tous les citoyens du ressort judiciaire de Kankan, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes, que tout acte de vengeance ou de justice populaire sera sévèrement puni. Je procéderai à l’interpellation et demanderai les peines les plus sévères pour ceux qui récidivent », a laissé entendre le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan
Aux dernières années, le corps de la victime a été remis aux parents pour l’inhumation
Cheick Mamady Condé, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan