Zakaria Koulibaly, Mohamed Diané et plusieurs autres membres du gouvernement Kassory Fofana sont toujours en détention préventive à la maison centrale de Conakry, pour des faits de corruption, d’enrichissement illicite, de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux.
Si quelques-uns estiment que cette démarche de la CRIEF est une manœuvre politicienne Abdoulaye Bah de l’UFDG pense tout à fait le contraire.
À travers une interview accordée à nos confrères de FIM FM ce jeudi 14 avril 2022, l’ancien président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Kindia, longtemps incarcéré sous le défunt régime a apprécié à sa juste valeur cette initiative de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.
« L’année dernière nous étions là-bas accusés de crimes graves (avoir des usines de fabrication d’armes de guerre apparemment à Kindia). Bref nous étions accusés de tous les maux. Cette année, ils sont là-bas c’est la roue qui tourne, la vie est faite ainsi, mais eux tout le monde sait ce qu’ils ont fait dans ce pays. Nous étions des pauvres victimes d’un régime aux abois qui se cherchait dans un contexte politique qui les (cadres) a rejetés. Je pense que ce que la CRIEF fait est salutaire et encourageant. Je pense que comme les crimes de sang, il faut que la justice guinéenne soit courageuse pour que ces criminels d’État, ces bandits en col blanc puissent rendre compte au peuple de Guinée. Pendant onze (11) années on n’a rien vu dans ce pays sauf de la propagande des mensonges, de la médiocrité et des tueries. », a-t-il fait remarquer dans l’émission Mirador.
Pour Abdoulaye Bah l’ouverture de ce dossier sur les crimes économiques doit servir de leçon à l’ensemble des guinéens notamment les leaders politiques qui aspirent à gouverner.
« Il faut châtier les malfaiteurs pour que nous soyons effrayés de sorte qu’en venant aux affaires, nous savons que la justice existe en Guinée et que le moindre écart dans la gestion des affaires publiques peut amener au cachot. Kassory Fofana et tant d’autres, je pense qu’ils ont mal géré. », a-t-il insisté.
Hadja Kadé Barry