Ce vendredi 28 décembre 2018, Kéléfa Sall, le dorénavant ancien président de la Cour constitutionnelle, qui s’était jusque-là s’emmurer dans le silence, s’est enfin résolu de sortir du bois.
Le sieur Sall a bien voulu se prêter aux questions de la rédaction de mosaiqueguinee.com, pour ce faire.
Absent depuis plusieurs mois à la cour constitutionnelle, le prédécesseur de Mohamed Lamine Bangoura, qui garde encore, en travers de la gorge, la démarche entreprise par ses pairs pour aboutir à son éviction, a enfin dévoilé pourquoi il ne pourrait plus y siéger.
«Je ne suis pas dans les dispositions… les conditions matérielles qui sont à la cour constitutionnelle, ne me permettent pas d’exercer mes fonctions», a- t-il avoué à notre rédaction.
Bien qu’il rumine encore son remplacement au pied levé, par Mohamed Lamine Bangoura, acte qu’il a jugé anticonstitutionnel, il renonce toutefois à saisir la cour suprême, pour attaquer la procédure ayant conduit à sa destitution
«Où on considère que l’arrêt qu’ils ont rendu est légal, parce que la constitution dit que les arrêts de la cour constitutionnelle sont sans recours, où elle considère que ce n’est pas un arrêt. Parce que le greffier n’était pas présent. Dans ce cas, c’est un acte nul et de nul effet. Ce n’est même pas un acte administratif en ce moment», s’est-il ainsi résigné.
Saidou Barry