Longtemps dénoncé sous le régime de l’ancien président Alpha Condé, le phénomène de kidnapping reprend de plus belle en Guinée.
De nombreux cas ont été enregistrés depuis l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement qui avait juré de faire de la justice sa boussole.
Foniké Menguê, coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution, Habib Hann, vice-président du patronat guinéen ont été tous arrêtés et conduits à une destination inconnue.
La nouvelle irrite le président de l’organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen. Souleymane Bah dont l’espoir est en train de se volatiliser, dénonce une autre forme d’atteinte à la dignité humaine.
« Ce sont des pratiques d’avant la venue du CNRD qui continuent. Sinon le code de procédure pénale indique clairement comment un individu doit être arrêté. On ne peut pas arrêter quelqu’un sans qu’on ne lui présente un acte ou une convocation, en tout cas quelque chose de ce genre. C’est une grave violation des droits de l’homme, il faut que ces pratiques cessent. Nous regrettons amèrement, et nous demandons à ce que le CNRD révise ses façons de faire, qu’il respecte les procédures et les droits. Ce sont eux (les membres) qui ont dit, jusqu’à présent nous leur tenons à leur langue, que la justice sera leur boussole, mais c’est la violation des droits de l’homme qui devient leur boussole, c’est ça la vérité ! », a-t-il déploré.
Hadja Kadé Barry