En tournée dans les institutions d’enseignement Supérieur depuis la semaine dernière, le tout nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Docteur Aboubacar Oumar Bangoura a conféré ce mardi 22 septembre avec les autorités de l’université et étudiants de Kindia. Objectif : s’enquérir des réalités de cette institution. C’est la salle Nongo Mansaré qui a servi de cadre à la rencontre.
Une prise de contact qui a été rehaussée de la présence des autorités régionales, préfectorales et celles du système éducatif.
Dans son intervention, le recteur de l’université de Kindia Docteur Daniel Lamah a fait un plaidoyer auprès du ministre.
« Parmi nos défis nous connaissons nos faiblesses, si on connait ses propres faiblesses on s’appuie sur ça pour changer, corriger et progresser. Donc en terme de défis nous avons besoin de renforcer le cadre de formation et de recherche et cela passe par des infrastructures. Il faut construire des infrastructures pédagogiques et administratives mais aussi d’une bibliothèque digne d’une université. Nous avons une bibliothèque mais je ne suis pas satisfait de cette bibliothèque de part la taille, là ou on a plus de 8000 étudiants il faut une bibliothèque de grande capacité et aller vers la documentation et la numérisation. Il faut de la connexion de haut débit, mais aussi il faut qu’il ait un cadre de travail qui permet aux travailleurs d’être productifs et rentables », a-t-il plaidé.
Plus loin Docteur Daniel Lamah a dit les acquis de son université.
« Conformément aux textes réglementaires, l’Université de Kindia a pour mission entre autres d’assurer la formation universitaire et poste universitaire, de promouvoir le développement de la recherche scientifique, de contribuer au développement du pays en général et de la zone d’implantation en particulier, de développer le partenariat à l’échelle nationale et internationale. De nos jours, l’Université de Kindia compte quatre facultés pour un effectif de 8887 étudiants dont 3390 filles. Le personnel enseignant en situation de classe est de 183 dont 15 femmes. En terme de grandes académiques, l’Université à 2 professeurs, 6 Maîtres de conférences, 2 Maîtres assistants, 149 assistants et 24 non reclassé. En termes de diplômes, nous avons 15 Détenteurs de doctorat/pH. D, 94 Titulaires de Masters/DEA, 58 Maîtres/DES et 16 détenteurs de licence. En plus de la formation de licence, l’Université de Kindia a un Master fonctionnel en science du développement dont les étudiants de la première cohorte ont soutenu (26/33) », a-t-il expliqué.
A cette rencontre de prise de contact, le nouveau patron du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est engagé à redonner à l’enseignement supérieur ses lettres de noblesse.
« Il faut donner la parole aux enseignants chercheurs pour résoudre des problèmes. Et je crois que c’est les mêmes problèmes ici qu’ailleurs dans les autres universités et les centres de recherches. L’État a été toujours le premier actionnaire dans les universités et des centres de recherches. L’État fournit assez d’efforts pour résoudre les problèmes. Il a bien la volonté mais ça ne sera pas facile. Donc cette fois-ci, on va aller vers d’autres tournants pour se réveiller car on a toute les qualités. Alors il faut nécessairement développer les programmes de coopération nationale et internationale. Il faut que nous puissions aller à une autonomisation effective. Aucune structure n’est éternelle. Peut être on peut donner aujourd’hui mais demain il y en n’a pas ou il faut attendre toujours les subventions tant qu’elles ne viennent pas, on attend. Ce n’est pas possible. Il faut réfléchir sur ce point. Il faut que chaque structure puisse maintenant à travers les étudiants et les enseignants chercheurs, se mettre a la recherche des projets, des programmes de financement de vos structures. Je tiens à souligner ce passage. Et surtout il faudrait que les institutions d’enseignement aillent vers les partenaires pour un éventuel partenariat qui les permettra d’accéder à des fonds pour résoudre les problèmes. Nous avons des acquis mais on refuse de les valoriser. Donc il faut écouter chaque enseignant-chercheur, exhortez-les, ils vont envoyer des choses pour l’intérêt de tous. Et de notre part nous allons faire de notre mieux», a promis le ministre de l’enseignement supérieur Aboubacar Oumar Bangoura.
Après Foulayah, le ministre et sa suite e sont rendus à l’IRBAG de Pastoriat.
Siba Toupouvogui correspondant régionalmosaiqueguinee.com Kindia