À l’instar de leurs camarades de Conakry et de certaines villes de l’intérieur, les enseignants contractuels de la préfecture de Kindia ont organisé un sit-in, ce jeudi 3 mars 2022 devant le bureau de l’inspection régionale de l’éducation de Kindia.
Ils réclament sans condition leur intégration à la fonction publique.
C’est en scandant des slogans comme « A bas le concours, nous voulons notre intégration sans concours… », que les enseignants contractuels de Kindia ayant servi en 2018 l’Etat, ont démarré leur manifestions.
Après avoir mis du temps à manifester, les autorités régionales de l’éducation ont finalement accepté d’écouter les grognards.
Le coordinateur régional des enseignants contractuels de Kindia Bah Lamine Tolno n’est pas passé par mille chemins pour traduire leur mécontentement.
«Nous sommes-là par rapport à notre situation qui date de 2018, nous avons été recruté à cette date et depuis lors vous nous avez jeté. Depuis l’apparition de la première liste qui a été refusée, certains de nos camarade n’ont pas pu rejoindre les classes dans les privés parce qu’on les considères comme des démissionnaires. Donc actuellement ces gens ne sont pas à leur poste et ils ne sont plus dans les privés. Ils ne savent plus quoi faire. Pour le concours nous ne sommes pas prêts il faut que cela soit clair dans la tête des gens. Nous sommes prêts pour les évaluations dans les salles de classe là c’est la meilleure évaluation mais le concours nous savons comment ça se passe. Et nous ne sommes pas prêts. Le cas des enseignants communautaires, la liste a été gonflée. Quand on avait travaillé on avait remonté une liste de 10 000 et après on se retrouve avec 22 000. Ça, on n’a rien compris il faut que cela soit éclairci. » a-t-il martelé.
Du berger à la bergère l’inspecteur régional de l’éducation de Kindia Moucar Camara a dit ne pas apprécier la manière des contractuels.
« La manière de venir poser vos problèmes on n’apprécie pas. Sinon, vous avez le droit de manifester. Vous devez faire un écrit qu’on va remonter. Venir crier dans un bureau ce n’est pas honorable pour vous. Écrivez et nous allons remonter. Mais sachez que nous ne voulons pas des enseignants qui n’ont pas le niveau et qui n’ont jamais fait une école d’instituteurs ou sorti à l’ISSEG. Il faut que cela clair. Allez, vous vous préparer parce que nous aurions besoin des meilleurs. », a-t-il précisé.
Il faut noter que certains enseignants n’ont pas digéré les propos de l’inspecteur régional de l’éducation. Selon eux, il y a beaucoup plus de paroles que d’action, c’est pourquoi ils ne comptent pas baisser les bras tant qu’ils ne seront pas satisfaits.
Siba Toupouvogui correspondant régional mosaiqqueguinee.com Kindia