Mohamed M’bemba Condé, journaliste à la radio Espace Kania a été violenté ce mardi 10 mai 2022 par les forces de sécurité, lors de l’opération de marquage des bâtiments dans le cadre de la récupération des domaines de l’État.
Mohamed M’bemba Condé était à la quête de l’information, quand il s’est fait molesté par des agents des services de sécurité.
Il a été brutalisé, trimballé, ces matériels de travail endommagés a-t-on constaté. Pour l’heure, la victime est à l’hôpital en compagnie du secrétaire général de l’antenne régional du syndicat des professionnels de la presse de Guinée.
Il se plaint de douleur au niveau de la tête et de la poitrine.
Ce chroniqueur revient sur sa mésaventure
« C’est en quittant Polia jusqu’au niveau de l’église que cette altercation s’est passée entre les militaires et moi. Vous savez, la ruelle à ce niveau est très étroite. Un groupe de militaire était derrière moi, ils m’ont intimé de céder le passage c’est ce que j’ai fait. Je me suis coincé malgré l’étroitesse de la ruelle. Ils ont commencé à passer. Entre temps, un autre groupe de militaire m’a encore dit de pousser, j’ai dit mes frères, faites doucement là où je suis je ne peux plus je suis même coincé. Il m’a dit mais vous ne voyez pas la délégation, les autorités, je lui ai dit que je suis journaliste, je fais partie même de la délégation et je suis en train de faire mon travail. Il y a un autre qui a réagi. Parmi eux, un colosse a dit faites attention s’il s’est présenté laissez-le. Et puis il a continué, un autre a répliqué il m’a dit de me taire, sinon il va me rentrer je lui ai dit pardon mon ami ne m’insulte pas s’il te plait. Je te respecte à cause de la tenue que tu portes. C’est ainsi, dans cette dispute qu’un commandant s’est présenté à moi je lui ai dit de dire à son agent de ne pas m’insulter parce que je fais partie de la mission. Le même gars a réitéré ces injures. J’ai dit au commandant vous voyez, dites-lui de ne pas m’insulter s’il m’insulte je vais répliquer. Entre temps, le commandant m’a repoussé et les autres gendarmes et militaires ils étaient nombreux ont commencé à me donner des coups de poings, ils m’ont passé à tabac. C’est à l’issue de çà, mes téléphones ont été endommagés et le bouton d’allumage de mon dictaphone ne répond plus », a-t-il expliqué.
Saisie de l’affaire, l’antenne régionale du syndicat des professionnels de la presse de Guinée se prépare à faire une déclaration.
Pour le moment la corporation décide de bouder toutes les activités des autorités de Kindia après le châtiment corporel infligé à ce journaliste.
Siba Toupouvogui, correspondant régional de mosaiqueguinee.com à Kindia